Arnaud Rousseau redit que « les mots, les déclarations, ne suffisent plus ».

Arnaud Rousseau botte en touche sur le type la durée des actions « sur le terrain » des agriculteurs.

Arnaud Rousseau attend des actes « dans la semaine » qui puissent « faire bouger les lignes ».

Arnaud Rousseau explique avoir parlé de la « dignité » et de la reconnaissance des agriculteurs, de la question du revenu et de la compétitivité de la filière et la question de l’eau. « On ne fera pas d’agriculture sans eau », dit le président de la FNSEA, le syndicat largement majoritaire des agriculteurs. Enfin, dernier sujet « la peur » des agriculteurs d’être contrôlés, c’est la question des normes.

Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA, assure avoir « posé un diagnostic » auprès du premier ministre. Gabriel Attal a d’après lui « partagé » ce diagnostic ».

Des centaines d’agriculteurs en tracteur ont entamé lundi un blocage de l’autoroute A62 à hauteur d’Agen, dans les deux sens, pour exprimer leur « ras-le-bol », a constaté un correspondant de l’AFP.

« Le mouvement va se généraliser, il a débuté en Allemagne, il est en Roumanie, il est en Hollande, il est partout, c’est le ras-le-bol généralisé, c’est l’échec de la PAC (Politique agricole commune) », a déclaré Serge Bousquet-Cassagne, le très influent président de la Chambre d’agriculture du Lot-et-Garonne, épinglée vendredi par la Cour des comptes pour de « nombreuses irrégularités ». « C’est une colère qui va sacrément durer, les Gilets jaunes, à côté, c’était de la rigolade ! », a ajouté ce membre emblématique de la Coordination rurale, coutumier des actions et déclarations choc.

Les Jeunes agriculteurs et la FDSEA du Tarn annoncent pour mardi un blocage sur la RN88, au niveau de Fonlabour, à partir de 10 heures. On est là à l’entrée ouest d’Albi. C’est notamment le principal point d’entrée pour celles et ceux qui viennent de Toulouse.

Pour la cinquième journée consécutive ce lundi, l'A64 entre Toulouse et Bayonne est coupée à la circulation, au niveau de Carbonne (Haute-Garonne) à 45 km au sud de Toulouse, et devrait le rester mardi. Les automobilistes circulant sur cet axe doivent le quitter avant le barrage d’une quarantaine de tracteurs, pour reprendre l’autoroute un peu plus loin. Des bottes de paille, disposées sur les voies par les manifestants, ont été incendiées tôt dans la matinée. Le feu a pu être rapidement éteint.

Le ministre de l'Intérieur fait savoir qu'il n'avait pas demandé « l'évacuation par les forces de l'ordre » des agriculteurs bloquant l'autoroute A64 entre Toulouse et Bayonne depuis jeudi soir. Interrogé sur les actions des agriculteurs en Occitanie principalement, le ministre de l'Intérieur a expliqué sa décision par le fait qu'il n'y avait « pas de dégradations sur ce site » (celui de l'A64).

Concurrence étrangère, normes européennes, contraintes environnementales, prix du carburant... La contestation s'exprime depuis quelques semaines dans d'autres pays européens. C'est le cas de l'Allemagne, mais aussi des Pays-Bas, de la Pologne et de la Roumanie.

Une déclaration qui satisfera une partie des agriculteurs et fera hurler les écologistes. En pleine colère agricole, le ministre de l'Agriculture a affiché lundi sa volonté d'accélérer les constructions de réserves d'eau. Il a, pour cela, présenté un fonds de 20 millions d'euros destiné à améliorer le stockage et l'efficacité de l'irrigation.

Le ministre Marc Fesneau a notamment visité en Vendée une réserve d'eau destinée à l'irrigation à Péault, sous une pluie battante, et s'est rendu à Sainte-Hermine, où il a été accueilli par une dizaine d'opposants à ce type de projets, qui pompent dans la nappe phréatique et qu'ils appellent bassines.

La construction de réserves d'eau supplémentaires pour faire face au dérèglement climatique fait partie des revendications soulevées lors des manifestations. Les opposants dénoncent, eux, un « accaparement » de l'eau par les gros producteurs, au profit de l'agro-industrie et pour l'exportation, qui perpétue un modèle remis en cause par le réchauffement climatique.

Lundi juste avant midi, plusieurs dizaines de manifestants ont occupé les voies de l'autoroute A9 dans le sens Montpellier-Barcelone au niveau du péage Perpignan-sud, perturbant le trafic routier sur cet axe.

Fait savoir le préfet du Tarn-et-Garonne. C'est en Occtinaie et, plus particulièrement, dans ce département que les actions sont les plus intenses. Sur l'autoroute A62, les échangeurs de Saint-Loup et de Castelsarasin sont bloqués. Sur l'A20, des ralentissements sont en cours entre Caussade et Montauban.

Depuis jeudi soir, l'autoroute A64 est coupée par des agriculteurds. Ce lundi, à hauteur de Carbonne, à 45 km de Toulouse, un feu a pris pour une raison inconnue dans un tas de bottes de paille, disposé sur la chaussée pour bloquer la circulation. Le feu des ballots de foin a finalement été éteint, tandis qu'une quarantaine de tracteurs et autres engins agricoles occupent encore les voies de l'A64. Une vingtaine d'agriculteurs sont sur les lieux, en présence du président (PS) du conseil départemental de Haute-Garonne, Sébastien Vincini.

Voilà le point de vue de l'écologiste Sandrine Rousseau, interrogée sur Sud Radio ce lundi.