préventionFace aux pandémies, l’OMS assure que le temps presse pour la jeunesse

Pandémies : Faute d’accord, « les générations futures ne nous pardonneront peut-être pas », lâche le patron de l’OMS

préventionRéunis cette semaine à Genève, les 194 Etats membres de l’OMS ont convenu de négocier un accord international visant à s’assurer que les pays soient mieux équipés pour faire face à la prochaine catastrophe sanitaire
Des jeunes font la queue à Zagreb, le 29 novembre 2023, pour subir un test de dépistage de la coqueluche. La Croatie est aux prises avec une épidémie de coqueluche et enregistre le plus grand nombre de cas de maladies respiratoires depuis des décennies.
Des jeunes font la queue à Zagreb, le 29 novembre 2023, pour subir un test de dépistage de la coqueluche. La Croatie est aux prises avec une épidémie de coqueluche et enregistre le plus grand nombre de cas de maladies respiratoires depuis des décennies. - Denis LOVROVIC / AFP
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

«Les générations futures ne nous pardonneront peut-être pas »… Tedros Adhanom Ghebreyesus, chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), s’est montré assez pessimiste ce lundi sur la capacité des pays membres à trouver un accord pour mieux combattre les futures pandémies d’ici le mois de mai. Selon lui, les plus jeunes ont une dent contre ceux qui n’auront pas tenu les engagements pris au plus fort de la pandémie de Covid-19, qui a mis l’économie mondiale à genou et coûté la vie à des millions de personnes.

Réunis cette semaine à Genève, les 194 Etats membres de l’OMS (comité exécutif) ont convenu de négocier un accord international visant à s’assurer que les pays soient mieux équipés pour faire face à la prochaine catastrophe sanitaire, voire la prévenir. Il s’agit également de garantir une réponse plus équitable aux futures pandémies, celle de Covid-19 ayant vite montré les limites de la solidarité mondiale avec l’apparition des premiers vaccins, en quantités insuffisantes.

L’objectif était de sceller l’accord lors de la réunion annuelle de 2024 de l’Assemblée mondiale de la santé, l’organe décisionnel de l’OMS, qui se réunira le 27 mai. Le temps presse et si personne n’est prêt à bouger, l’ensemble du projet risque de capoter, a prévenu le docteur Tedros. D’autant que les dirigeants du monde entier s’étaient engagés à boucler les négociations sur l’accord sur la pandémie et à toiletter les amendements au Règlement sanitaire international (RSI) d’ici le mois de mai.

« Une occasion manquée que les générations futures ne nous pardonneront peut-être pas »

« Je dois dire que je crains que les États membres ne respectent pas cet engagement. Le temps presse. Et il reste des questions en suspens qui doivent être résolues », a déclaré le docteur Tedros. « À mon avis, l’échec de l’accord sur la pandémie et des amendements au RSI constituerait une occasion manquée que les générations futures ne nous pardonneront peut-être pas », a-t-il encore lancé, demandant aux pays de faire preuve de courage et de compromis.

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« Vous ne parviendrez pas à un consensus si chacun reste campé sur ses positions. Tout le monde devra donner quelque chose, sinon personne n’obtiendra rien ». « J’exhorte tous les Etats membres à travailler de toute urgence et avec détermination pour parvenir à un consensus sur un accord solide qui contribuera à protéger nos enfants et petits-enfants des futures pandémies. »