LégendeNicky Larson est-il dépassé ou toujours dans la course ?

Nicky Larson est-il dépassé ou toujours dans la course ?

LégendeLe détective revient pour une dernière aventure avec « Angel Dust » qui permet de lui dire adieu en beauté
Nicky Larson: Angel Dust de Kazuyochi Takeuchi et Kenji Kodama
Nicky Larson: Angel Dust de Kazuyochi Takeuchi et Kenji Kodama - Star Invest Films France / 20 Minutes
Caroline Vié

Caroline Vié

L'essentiel

  • Nicky Larson a toujours eu un côté beauf assumé par son créateur.
  • « Angel Dust », dernier opus de ses aventures, continue à exploiter ses travers avec humour.
  • Le détective s’en prend plein la figure quand il se montre trop lourd avec les dames.

Si, quand on vous parle de Nicky Larson, vous avez immédiatement en tête la chanson de Jean-Paul Césari, vous allez vous éclater avec Nicky Larson, Angel Dust de Kazuyoshi Takeuchi et Kenji Kodama. L’adaptation en série du manga culte City Hunter de Tsukasa Hojo a fait les beaux jours du Club Dorothée dans les années 1990 et a aussi connu une adaptation française en prises de vue réelles signée Philippe Lacheau, qui a attiré 1,6 million de spectateurs en salles. Né en 1985, le héros aux plus de 40 tomes de mangas et de 140 épisodes de série n’a pas pris une ride dans ce film qu’on annonce comme sa dernière aventure.

Il continue à enquêter entre deux séances de drague. Les années n’ont en rien entamé la libido de Nicky Larson (alias Ryô Saeba) qui essaierait de séduire une vache de labour s’il n’avait qu’elle à se mettre sous la dent. Il n’est pas indispensable d’avoir vu Private Eye’s de Kenji Kodama (privé de sortie dans les salles françaises en 2019) pour saisir toutes les subtilités du scénario. En résumé, Nicky Larson fait ce qu’il a toujours fait : il tripote des nanas, se prend des râteaux et, quand il a un moment, il s’associe aux Cat’s Eyes, autre création de Tsukasa Hojo, pour sauver le monde.

Nicky Larson ne craint personne

On pourrait croire Nicky Larson dépassé tant son côté « beauf » peut rebuter de prime abord. Ce serait faire peu de cas de l’humour potache de la saga ! Si le détective est on ne peut plus relou, il trouve à qui parler avec des dames qui le laissent encore moins faire que dans la série d’origine. Il s’en prend vraiment plein la figure, malgré son légendaire Colt Python et sa dégaine de séducteur aux costumes de VRP des années 1990 ! Sa quête pour retrouver un chat (et essayer de mettre une fort jolie jeune femme dans son lit) débouche sur une aventure dangereuse à base d’un sérum redoutable.

Quand il ne harcèle pas les filles et ne se prend pas des beignes en retour, Nicky est toujours aussi efficace pour lutter contre le crime, voire plus, car l’animation est de toute beauté. Du côté de l’action, Nicky Larson ne craint personne comme le dit la chanson. Ce qui rend le film accessible à un public qui n’est pas obligatoirement familier avec son univers. Les voix originales des personnages – Akira Kamiya en japonais et Vincent Ropion en français pour Nicky, comme Kazue Ikura et Anne Rondeleux pour sa partenaire Laura – font passer de doux frissons dans le dos des fans de la première heure.

Une histoire de culte

On en apprend beaucoup sur le passé douloureux du héros dans Angel Dust et là encore, il est certain que la nostalgie fonctionne à plein régime en dévoilant un peu plus les failles du personnage. Comme l’extraterrestre de Roswell, on peut trouver Nicky ringard ou avoir avec lui une histoire de culte qui fait considérer ses défauts (parodiques, rappelons-le) comme ceux d’un oncle un peu lourdingue qu’on est quand même content de retrouver aux fêtes de famille. C’est à chacune et à chacun de faire son choix.

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