l’envers du décorChez la maison de canelés Baillardran, tout ne serait pas beau et sucré

Bordeaux : Pourquoi tout ne serait pas beau et sucré chez Baillardran, la célèbre maison de canelés

l’envers du décorUne enquête publiée par France 3 Aquitaine épingle les conditions de travail et l’hygiène chez Baillardran. La direction départementale de la protection des populations de la Gironde réalise en ce moment une inspection dans l’enseigne bordelaise
La célèbre enseigne bordelaise qui commercialise les petits flancs compte une vingtaine de boutiques.
La célèbre enseigne bordelaise qui commercialise les petits flancs compte une vingtaine de boutiques.  - S. Ortola  /  20 MINUTES
Elsa Provenzano

E.P.

L'essentiel

  • France 3 Nouvelle-Aquitaine a publié un article qui met en cause les conditions de travail et l’hygiène au sein du groupe bordelais Baillardran, qui fabrique les fameux canelés.
  • Selon les informations de 20 Minutes, une enquête de la direction départementale de la protection des populations (DDPP) de la Gironde est en cours au sein du groupe Baillardran et une procédure devrait être transmise au parquet de Bordeaux, dans quelques semaines.
  • Angèle Baillardran, à la tête du groupe, a démenti auprès de France 3, assurant qu’il n’y avait « aucun souci » avec ses salariés. Elle n’a pas répondu à la sollicitation de 20 Minutes.

C’est une des entreprises immédiatement associées à Bordeaux. Le groupe familial Baillardran compte plus d’une vingtaine de boutiques qui commercialisent le fameux cannelé, ce petit flan sucré, dans une ambiance chic. Mais derrière ce décorum, France 3 Nouvelle-Aquitaine dévoile des conditions de travail difficiles pour les employés et des manquements à l’hygiène. Selon les informations de 20 Minutes, une enquête de la direction départementale de la protection des populations (DDPP) de la Gironde est en cours au sein du groupe Baillardran et une procédure devrait être transmise au parquet de Bordeaux, dans quelques semaines.

Canelés recongelés et vendeuses surveillées

Près de quatorze vendeuses et pâtissiers ont témoigné de ces problématiques auprès de France 3. Ils racontent que des « seaux de pâtes seraient plusieurs fois restés quelques jours à l’air libre » et certains ont déjà constaté que des déjections de rongeurs se trouvaient dans les cuisines. La fraîcheur des canelés est, elle aussi, mise à mal puisqu’ils seraient selon leurs récits « régulièrement congelés, décongelés, voire recongelés. »

Côté conditions de travail, les salariés dénoncent des locaux dégradés, « l’absence de salle de pause ou encore de vestiaires » ou encore des vêtements de travail qui ne sont pas régulièrement nettoyés. Les vendeuses seraient aussi surveillées par les caméras de sécurité. « On vit une époque où les salariés viennent au travail, estiment qu’ils ont le droit à un salaire, mais ne veulent pas faire grand-chose, a commenté auprès de France 3 Angèle Baillardran, qui dirige le groupe. Parfois, il y a de quoi perdre patience, mais la plupart des salariés que j’ai sont formidables et il n’y a aucun souci ».

A la mi-journée ce mardi, le service presse du groupe n’avait pas donné suite à la sollicitation de 20 Minutes pour une interview d’Angèle Baillardran.