actionsQuels sont les secteurs bloqués par des agriculteurs dans vos régions ?

Manifestation des agriculteurs : Quels sont les secteurs bloqués dans vos régions ?

actionsLa profession agricole est fortement mobilisée pour dénoncer la hausse des taxes et des normes. Les blocus se multiplient sur l’ensemble du territoire ce mercredi 24 janvier
Des manifestants en tracteurs sur l'A71, près de Bourges.
Des manifestants en tracteurs sur l'A71, près de Bourges. - G.Souvant/AFP / AFP
Avec les journalistes régionaux de 20 Minutes

Avec les journalistes régionaux de 20 Minutes

Il s’est désormais étendu à l’ensemble du territoire français, ou presque. Lancé depuis l’Occitanie la semaine dernière, le mouvement de colère des agriculteurs s’est, depuis, développé dans de nombreux départements. Les actions, qui visent à protester contre une hausses des taxes et des normes contraignant la profession agricole, se traduisent le plus souvent par des blocages routiers au moyen de bottes de paille ou de tracteurs. Ce qui occasionne, de fait, de très grosses perturbations de circulation. Le point sur la situation ce mercredi 24 janvier.

En Nouvelle-Aquitaine

En Gironde, l’action la plus spectaculaire se trouve à Bordeaux, où une opération escargot est en cours sur la rocade depuis 5 heures ce mercredi matin. Une nouvelle opération de blocage a aussi eu lieu sur le pont d’Aquitaine, à la mi-journée. Plusieurs autoroutes sont bloquées dans la région : l'A10 entre Pons et Saint-Jean d'Angély, l'A62 au niveau d’Agen, l'A63 au niveau de Bayonne, l'A89 près de Périgueux et l'A65 à hauteur de Mont-de-Marsan.

En Occitanie

En Occitanie, là où ont commencé les premiers barrages routiers, les agriculteurs sont toujours nombreux à être mobilisés dans les départements de la Haute-Garonne, du Gers, du Tarn, des Hautes-Pyrénées, de l’Aveyron et du Tarn-et-Garonne. Le blocage le plus important a lieu sur l’A64, où la route est fermée entre les sorties 26 et 27 depuis lundi. Les manifestants y sont bien organisés : barbecues improvisés, provisions de nourriture… Sans doute les blocages les mieux organisés sur l’Hexagone.

En Haute-Garonne toujours, une partie de l’A62 entre Toulouse et Montauban, et de l’A61, au niveau de la sortie de Villefranche-de-Lauragais sont également bloquées. Ce mercredi matin, les éleveurs étaient aussi présent dans la métropole toulousaine, bloquant certains ronds-points. La préfecture de Toulouse a d’ailleurs appelé les usagers de la route à reporter au maximum leurs déplacements.

Autour de Toulouse, dans le Gers, l’axe Vic-Fezensac/Manicet-Eauze est toujours fermé, et ce depuis lundi soir. Dans le Tarn, la route N88 est fermée au nord, en direction de l’Aveyron. Enfin, dans le Tarn-et-Garonne, l’échangeur Aussonne, sur l’autoroute A20, au nord de Montauban, est également victime d’un blocage agricole.

En Auvergne Rhône Alpes

Ce mercredi matin, dans la Drôme la circulation est coupée sur l’autoroute A7 (sorties 12 et 19) et sur l' A 49 (sorties 6 et 8). Et dans le Cantal, un blocage est en cours sur l'A75 (sorties 28 et 29). A partir de 14 heures, des blocages sont annoncés dans la métropole lyonnaise sur l'A47 à Givors et sur le boulevard métropolitain M6, à Limonest.

En Pays-de-la-Loire

Après quelques actions mardi, le mouvement prend de l’ampleur dans les Pays-de-la-Loire ce mercredi. Depuis ce matin en Vendée, les agriculteurs organisent une opération « péage ouvert » sur l’A83, avec des actions autour des Herbiers. En Maine-et-Loire, un blocage total ce mercredi 21 heures est annoncé sur l’axe Angers – Rennes à hauteur du Lion-d’Angers, indique Ouest-France. La Loire-Atlantique rejoindra la grogne avec une action sans doute spectaculaire demain jeudi : plusieurs défilés de tracteurs convergeront en fin de matinée vers la préfecture, dans le centre-ville de Nantes. La Mayenne n’échappera pas aux « opérations escargots et blocages » jeudi, notamment à Laval et sur sa rocade.

Notre dossier colère des agriculteurs

En Bretagne

Plutôt calme jusqu’à mercredi, la mobilisation des agriculteurs bretons a pris de l’épaisseur ces dernières heures en Ille-et-Vilaine. Les principaux axes reliant Rennes sont coupés, en particulier les liaisons Rennes-Nantes, Rennes-Caen et Rennes-Saint-Malo. Une grosse manifestation régionale est, par ailleurs, annoncée en centre-ville de Rennes jeudi midi. Le Finistère est également concerné puisque des blocages sont en cours dans les agglomérations de Brest, Quimper et Morlaix.

Dans les Hauts-de-France

Plusieurs autoroutes dans les Hauts-de-France sont actuellement bloquées en certains points par les agriculteurs. C’est d’abord le cas sur l'A16, dans le sens Paris vers la Belgique, au niveau de l’échangeur de Coquelles desservant notamment le terminal transmanche. L’accès au port est d’ailleurs fortement perturbé comme le craignaient ce mercredi matin les compagnies de ferries. Pour éviter tout accident, le préfet du Pas-de-Calais a pris un arrêté d’interdiction de circulation sur cette autoroute au niveau de trois échangeurs, mais aussi pour l’autoroute A26, elle aussi concernée par un blocage. Les autorités ont par ailleurs constaté d’autres barrages d’agriculteurs, sur l’autoroute A2 entre les échangeurs 21 et 25, mais aussi sur l'A25 où des ballots de paille ont été déversés sur la chaussée au niveau de Bergues, près de Dunkerque.

Dans le Grand Est

Dans le Bas-Rhin, environ 400 tracteurs sont attendus à Strasbourg en début d’après-midi. Selon la FDSEA 67, ils manifesteront pour une durée minimale de 24 heures. La préfecture prévoit déjà de grosses difficultés de trafic, notamment au niveau de la nécropole de Cronenbourg à Strasbourg où un regroupement est prévu et sur la M35.

Dans la Meuse, les agriculteurs ont bloqué l'A4 dans les deux sens, avant de converger vers la D903. Les tracteurs rentrent sur l’autoroute pour la bloquer à Haudainville (Meuse). Depuis la fin de la matinée, des rassemblements de tracteurs cheminent également vers le pont de Manheulles l’un parti du péage d’Haudainville, l’autre partie du péage de Ville en Woëvre.

En Moselle, les Jeunes agriculteurs (JA) ont recouvert, dans la nuit de mardi à mercredi, de pneus les radars situés au bord des routes, les rendant inutilisables. Un slogan a été inscrit de nombreuses fois : « On vous évite les PV, évitez-nous la faillite. »