fan de« Star Wars » est toujours la passion du « geek ultime » Gareth Edwards

Festival de Gérardmer 2024 : « Star Wars » est toujours la passion du « geek ultime » Gareth Edwards

fan deLe réalisateur de « Monsters », « Godzilla », « Rogue One » et « The Creator » a été honoré au Festival de Gérardmer
Gareth Edwards au Festival de Gérardmer le vendredi 26 janvier 2024
Gareth Edwards au Festival de Gérardmer le vendredi 26 janvier 2024 - Caroline Vié / 20 Minutes
De notre envoyée spéciale à Gérardmer, Caroline Vié

De notre envoyée spéciale à Gérardmer, Caroline Vié

L'essentiel

  • Gareth Edwards a concrétisé un rêve d’enfant en signant « Rogue One ».
  • Ce fan absolu de la saga « Star Wars » y a été initié par son père.
  • Il a su transformer sa passion en profession.

Gareth Edwards vit le conte de fées de touts les geeks de la planète. Il a transformé sa passion en profession. A 10 ans, il découvre Star Wars et en devient l’un des fans les plus convaincus, A 48 ans, il a réalisé Rogue One (2012), un épisode de la saga et trois autres films : Monsters (2010), Godzilla (2014) et The Creator (2023). Il a reçu un hommage vibrant au Festival de Gérardmer et en semble encore tout surpris. « J’ai commencé ma carrière de réalisateur qu’à 35 ans, explique-t-il à 20 Minutes. J’ai l’impression d’avoir perdu du temps : la plupart de mes idoles ont fait leur premier film quand ils étaient beaucoup plus jeunes. »

Gareth Edwards n’a en fait pas du tout perdu son temps avant de signer Monsters. Il est devenu, presque à son corps défendant, un spécialiste des effets spéciaux visuels. « Je me souviens que, quand j’envoyais ma bande démo avec des extraits de mes courts-métrages au début des années 1990 en espérant trouver du travail comme réalisateur, la seule chose que les producteurs remarquaient était ma démonstration d’effets spéciaux ! Je me sentais comme une actrice qui a donné sa meilleure performance et qu’on ne félicite que pour ses seins. »

Le camp des menteurs

Gareth Edwards doit beaucoup à son père qui l’a initié, parfois un peu trop tôt, au cinéma de genre. « Il m’a montré Le Loup-garou de Londres de John Landis quand je n’avais que 9 ans. J’en ai fait des cauchemars pendant des mois ! » Le virus s’est aussi infiltré grâce à La Quatrième dimension, série télévisée fantastique qu’il aime toujours autant. Mais l’élément déclencheur de sa carrière a vraiment été Star Wars. « Au départ, quand j’étais gamin, je voulais rejoindre l’Alliance Rebelle et affronter Dark Vador, confie-t-il. Quand j’ai compris que le cinéma n’était que des mensonges, une fiction, j’ai décidé de passer dans le camp de menteurs et de devenir réalisateur. »

Passion Star Wars

Sa passion pour Star Wars n’a jamais ralenti. Il s’est notamment rendu au Maroc sur les lieux du tournage de l’Episode IV. « J’y suis parti avec ma petite amie qui était malade suite à une intoxication alimentaire et qui m’appelait pour l’aider, se souvient-il. Je ne l’entendais pas parce que j’écoutais la musique de Star Wars à fond pour m’immerger dans l’univers de la planète Tatoine. Ce n’est plus ma petite amie. »

Gareth Edwards aime toujours autant les lieux de tournage. Il avoue volontiers que cette passion est l’une des raisons de son installation à Los Angeles. « Le cinéma est ma religion et je pars en pèlerinage pour retrouver les endroits où il a été créé et m’imprégner de sa magie. »

Du rêve à la réalisation

Sa passion pour le cinéma a aussi influencé sa filmographie en lui faisant concrétiser l’un des rêves d’enfant : participer à la saga Star Wars. Il n’envisage cependant pas de remettre le couvert. « Quand on a touché le gros lot à la loterie, on ne rejoue pas ses gains en rachetant des tickets, on laisse les autres tenter leurs chances », commente-t-il. Il pense aujourd’hui à se lancer dans des projets plus personnels, toujours dans la science-fiction, son genre de prédilection. « On peut l’associer à un autre genre à son gré, polar, western, et en faire quelque chose d’unique en ayant une grande liberté. Star Wars est un bel exemple de mélange de genres. »

Les idées et les projets s’empilent dans sa tête et le choix est difficile. « La fiction est un doudou pour moi, dit-il. Elle est un refuge quand je suis angoissé comme lorsque je m’inventais des histoires quand j’étais enfant en m’imaginant lutter avec la Princesse Leia. »

En toute liberté

La saga l’a décidément marqué à vie. Comme l’a fait George Lucas, Il aime mêler décor réel et effets spéciaux. Et c’est maintenant sur ses lieux de tournage que les fans vont se recueillir comme la station de métro londonienne Canary Wharf où il a tourné une scène de Rogue One. « Les gens me prenaient pour un fou quand je l’ai dénichée », s’amuse-t-il.

Maintenant qu’il a concrétisé son rêve de Star Wars, il est temps pour Gareth Edwards de s’en trouver un autre. Et c’est fait : il souhaite maintenant s’affranchir des œuvres des autres pour faire un film original. « The Creator était un bon début et je suis confiant pour la suite. Le cinéma est en train de se renouveler avec des nouvelles techniques qui vont nous permettre de faire encore plus de choses ! s’enthousiasme-t-il. Je serais très excité si j’étais un jeune réalisateur aujourd’hui. » Nous aussi à l’idée de découvrir son prochain projet.