InsubmersiblesMais comment les Bleus ont-ils encore pu revenir de nulle part ?

Euro 2024 de handball : « Ce n’est pas réel »… Mais comment les Bleus ont-ils encore pu revenir de nulle part ?

InsubmersiblesComme en demi-finales contre la Suède, l’équipe de France est passée par une prolongation et toutes les émotions pour battre le Danemark (33-31), ce dimanche en finale à Cologne
Gagner un trophée, la routine ou presque pour Nikola Karabatic et les Bleus du handball.
Gagner un trophée, la routine ou presque pour Nikola Karabatic et les Bleus du handball. - Kirill Kudryavtsev / AFP / AFP
Nicolas Stival

Nicolas Stival

L'essentiel

  • Bousculée et longtemps menée par le Danemark, l’équipe de France a pourtant réussi à arracher la prolongation avant de remporter la finale des championnats d’Europe (33-31), ce dimanche à Cologne, en Allemagne.
  • Ce scénario haletant rappelle la folle demi-finale gagnée par les Bleus contre la Suède, vendredi (34-30, après prolongation).
  • Grâce à leur talent et à un état d’esprit irréprochable, les coéquipiers de Nikola Karabatic ont remporté leur premier Euro depuis dix ans, et pris leur revanche sur les Danois qui les avaient surclassés l’an dernier en finale des Mondiaux (34-29). Les champions olympiques en titre ont également envoyé un message à la concurrence avant les Jeux à domicile, cet été.

Après les « Bronzés », les « Costauds » ou encore les « Experts », il va bien falloir trouver un énième surnom à cette équipe de France, championne d’Europe pour la quatrième fois de son histoire, après avoir plongé les plus placides de ses supporteurs au bord de l’apoplexie. Pourquoi pas les « Increvables » ? Ou alors les « Tardigrades », ces bestioles microscopiques capables de survivre dans les situations les plus extrêmes ?

Car, après le miracle de la demi-finale face aux Suédois vendredi, avec cette filouterie musclée d’Elohim Prandi pour arracher la prolongation (succès final, 34-30), les Bleus sont de nouveau passés par la case « extra time » ce dimanche en finale contre les Danois (33-31), après avoir couru derrière le score l’essentiel du temps. « J’ai l’impression que ce n’est pas réel, a soufflé Nikola Karabatic après le triomphe, au micro de beIN Sports. C’est fou d’être champion d’Europe avec des scénarios comme ça. On y a toujours cru. »

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Le presque quadragénaire, qui peinerait à caser son armoire à trophées dans le château de Chambord, élargit sa remarque aux matchs précédents de cette compétition en apnée, comme contre l’Allemagne (33-30) ou face à la Croatie (34-32).

« « On s’est toujours accrochés, a ajouté le futur quadragénaire [en avril] et retraité [après les Jeux olympiques de Paris]. Quand on est arrivés en prolongation, j’ai dit aux gars : "on va gagner, restez positifs ". On a gardé confiance en nous, en notre jeu, même quand ça allait mal, que le gardien adverse nous sortait tout, que tous les signaux étaient contre nous. » »

Après le portier suédois Andreas Palicka vendredi, c’est son collègue danois Emil Nielsen qui a fait la tête sur la photo au moment de recevoir le trophée d’« homme du match », pendant que, dans les deux cas, les Bleus jubilaient. L’ancien Nantais a réussi 15 parades qui, combinées aux trois arrêts de son coéquipier Niklas Landin, représentent le double des neuf sauvetages de la révélation française Samir Bellahcene. Malgré ces statistiques a priori rédhibitoires, les Bleus ont donc gagné, après avoir arraché l’égalisation grâce à Ludovic Fabregas à trente secondes de la fin du temps réglementaire, puis empêché la légende Mikkel Hansen de sortir une « Prandi » sur un ultime jet franc.

Le réveil de Dika Mem, l’arrêt de Samir Bellahcene

« Nous sommes restés avec une idée quasi fixe qu’il y avait la lumière au bout, a expliqué, toujours sur beIN Sports, le sélectionneur Guillaume Gille, quasiment mystique. C’est avec cet état d’esprit qu’on a pu renverser cette équipe-là. Ce groupe est capable dans les moments difficiles d’aller chercher la bonne action, le bon stop, l’arrêt qui manquait jusque-là. » Encore au coude à coude à la mi-temps de la prolongation, grâce à un nouveau but presque sur le gong de Fabregas (29-29), les Bleus ont ensuite enfoncé les triples champions du monde en titre, qui les avaient largement dominés lors de la finale des Mondiaux l’an dernier (34-29).

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Jusque-là auteur d’un à peine croyable 0/5 au tir, Dika Mem a marqué les buts du 30-29 puis du 31-29. « Niko [Karabatic] est venu me voir avant la prolongation pour me dire que ce n’était pas fini, que j’allais me réveiller », a lâché la gâchette du Barça, dont le doublé a été entrecoupé d’un arrêt salvateur de Samir Bellahcene devant Mikkel Hansen. L’écart était fait, l’affaire pliée, malgré les derniers spasmes danois.

« Dans les grands matchs, il ne faut jamais baisser les bras, a récité l’aîné des Karabatic. Les finales, tu n’en joues pas souvent, alors tu les joues à fond ». Les Bleus en général, et lui en particulier, en disputent quand même bien plus fréquemment que le commun des mortels. Mais ils n’en lâcheront jamais une seule, parole de « Tardigrades ».