Terminé
Manifestation des agriculteurs : Les forces de l’ordre ne devront pas « intervenir sur les points de blocages »
colère•Retrouvez toutes les informations sur la mobilisation du monde agricole de ce dimanche 28 janvier 2024X.M., X.R.
L’ESSENTIEL
- Gabriel Attal est attendu ce dimanche matin dans une exploitation bovine en Indre-et-Loire. La visite sera suivie d’une prise de parole du Premier ministre en fin de matinée.
- Ce déplacement a lieu au moment où la situation menace de se tendre de nouveau après un début d’accalmie sur le terrain. La FNSEA et les Jeunes Agriculteurs, qui représentent la majorité de la profession au niveau national, annoncent pour lundi un blocage de Paris.
- Pour tenter d’éteindre la révolte montée de campagnes où beaucoup ne parviennent plus à vivre de leur métier, le Premier ministre a dévoilé vendredi des mesures d’urgence. Il a accédé à quelques-unes des demandes les plus pressantes des manifestants entre l’abandon de la hausse de la taxe sur le gazole non routier, des indemnités gonflées pour les éleveurs touchés par la maladie des bovins MHE, des sanctions lourdes contre trois industriels de l’agroalimentaire ne respectant pas les lois Egalim sur les prix.
A VOIR
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21h02
C’est la fin de ce live
Merci à tous de l’avoir suivi, la rédaction de 20 Minutes vous souhaite une bonne soirée !
20h14
Une semaine « difficile » à venir
Le ministre de l’Intérieur a dit s’attendre à « une semaine difficile » à venir avec « l’annonce des blocages » par les organisations syndicales agricoles dont la FNSEA et sa branche jeunes, Jeunes agriculteurs (JA). La FNSEA et les JA du Grand Bassin parisien ont notamment annoncé un « siège de la capitale pour une durée indéterminée » à partir de lundi à 14 heures.
Comme depuis le début des manifestations des agriculteurs, Gérald Darmanin a appelé les forces de l’ordre à la « modération » en leur demandant de ne « pas intervenir sur les points de blocage mais de les sécuriser ». En revanche, il leur a demandé d’intervenir en cas de dégradations et d’agressions de camions étrangers et de procéder « à des interpellations ».
20h07
Protéger Rungis et les aéroports
Le ministre de l’Intérieur a expliqué que le président Emmanuel Macron avait donné « pour consigne » de « garantir que les tracteurs ne se rendent pas à Paris et dans les grandes villes pour ne pas créer des difficultés extrêmement fortes ».
« En Ile-de-France, a-t-il dit, il a fait valoir qu’il fallait que le marché international de Rungis puisse fonctionner ainsi que les aéroports parisiens d’Orly et de Roissy ».
Aux abords de Rungis et de l’aéroport de Roissy, des blindés de la gendarmerie ont pris place en début de soirée pour empêcher le blocage de leurs accès. La même consigne sera appliquée pour les aéroports de province et les grands marchés d’approvisionnement.
19h34
« Pas d’intervention sur les points de blocage mais sécurisation » par les forces de l’ordre
Gérald Darmanin a annoncé dimanche soir que 15.000 membres des forces de l’ordre seraient mobilisées lundi pour empêcher que les tracteurs entrent dans « Paris et les grandes villes » et les blocages du marché de Rungis et des aéroports franciliens.
S’exprimant à l’issue d’une réunion interministérielle de crise à laquelle a participé le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, le, ministre de l’Intérieur a fait part en outre d’une « modération » demandée aux forces de l’ordre qui ne devront pas « intervenir sur les points de blocages » mais les « sécuriser ».
19h24
Darmanin annonce la mobilisation de « 15.000 » membres des forces de l’ordre lundi
18h41
A quoi s’attendre demain ?
On fait le point sur les axes qui seront bloqués lundi avec le début du blocus de Paris.
17h57
Les agriculteurs belges bloquent une autoroute
Des agriculteurs belges ont bloqué dimanche une autoroute dans le sud de la Belgique, une mobilisation qui rejoint le mouvement de colère du monde agricole en France et en Allemagne. Lors d’une opération escargot, des dizaines de tracteurs ont progressé sur un important échangeur avant de bloquer la circulation sur l’autoroute E42 au nord de Namur dans le sud du pays.
Il est devenu « impossible de tirer un revenu décent » des activités agricoles, a déclaré à l’AFP Pierre D’Hulst, porte-parole de la Fédération des jeunes agriculteurs (FJA) de Belgique, qui a organisé la manifestation. « Nous demandons une réforme de la politique agricole commune qui prend en compte la réalité du terrain », a-t-il ajouté. « Tous les agriculteurs doivent faire plus avec moins de moyens. Les agriculteurs, ils sont prêts à faire des efforts mais pour faire ça, il faut qu’ils puissent vivre décemment. »
16h43
Gérald Darmanin réunit une réunion interministérielle de crise
Gérald Darmanin organise ce dimanche à 18 heures une réunion interministérielle de crise consacrée à la colère des agriculteurs, à laquelle participera le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau, a annoncé le ministère de l’Intérieur.
Cette réunion de crise intervient après que le ministre de l’Intérieur a demandé dans la matinée aux représentants des forces de l’ordre de mettre en place un « dispositif défensif important » afin d’empêcher tout blocage du marché de Rungis, des aéroports franciliens et l’entrée dans Paris des agriculteurs. Dès le début de soirée, des forces de l’ordre seront déployées aux abords de Rungis.
16h02
Dans le Sud-Ouest, tout le monde n'est pas convaincu
Pour Joël Tournier, l'un des porte-parole du mouvement à Carbonne (Haute-Garonne), avec l'éleveur Jérôme Bayle, « on a été entendus, on a eu quelques réponses » même si « tout ne sera pas parfait de suite », juge-t-il pour expliquer la décision de lever samedi le barrage emblématique sur l'A64.
Mais plus au sud à Bayonne, une centaine d'agriculteurs bloquait toujours le pont de l'A63, point névralgique du trafic de et vers l'Espagne. Les déclarations de Gabriel Attal dimanche n'ont « répondu à rien du tout », a affirmé à l'AFP Eric Mazain, membre du bureau de la FDSEA 64, en promettant de « continuer à faire des actions » à l'avenir.
15h19
Le gouvernement est « responsable » des blocages, selon Marine Le Pen
En déplacement dans une exploitation agricole à Radinghem-en-Weppes (Nord), la cheffe de file de l’extrême droite, Marine Le Pen, a dénoncé la politique agricole du gouvernement. « Ils ne remettront pas en cause le modèle » qu’ils soutiennent « au niveau de l’Union européenne », « qui est un modèle qui tue l’agriculture », a-t-elle dit, estimant qu’il fallait « sortir l’agriculture des accords de libre-échange ». Elle s’est par ailleurs refusée à se prononcer sur le blocage annoncé de Paris. « Je suis pour que le gouvernement agisse et si le gouvernement agissait, il n’y aurait pas de blocage », a-t-elle affirmé. « Qui est responsable des blocages ? Le gouvernement », a-t-elle ajouté avant de tourner les talons.
14h44
Un blocage de Lyon également prévu
Les Jeunes agriculteurs du Rhône ont indiqué sur BFMTV vouloir bloquer Lyon, à l’image du blocus autour de Paris qui doit s’organiser demain.
14h33
Gérald Darmanin prévoit « un dispositif défensif important » autour de Paris
Gérald Darmanin a demandé dimanche aux responsables des forces de l’ordre de mettre en place « un dispositif défensif important afin d’empêcher tout blocage » par les agriculteurs du marché de Rungis, des aéroports franciliens et « d’interdire toute entrée dans Paris », a annoncé le ministère de l’Intérieur. Les syndicats FNSEA et Jeunes Agriculteurs du Grand Bassin parisien ont notamment annoncé un « siège de la capitale pour une durée indéterminée » à partir de lundi à 14 heures.
De son côté, le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau a mis en garde : « Les agriculteurs […] doivent pouvoir exprimer leurs revendications, pas au prix du blocus de Paris, de la région parisienne », a-t-il affirmé sur BFMTV, en avertissant qu’il y aurait « une tolérance zéro sur les violences et les dégradations ».
14h19
La FNSEA appelle au « calme et à la détermination » avant une « semaine de tous les dangers »
Le président de la FNSEA Arnaud Rousseau a appelé dimanche les agriculteurs au « calme et à la détermination » avant une « semaine de tous les dangers », prévenant que leur mobilisation restait « totale » malgré les annonces du Premier ministre Gabriel Attal. Alors que des agriculteurs ont promis d’entamer lundi un « siège » de Paris, Arnaud Rousseau, qui s’exprimait sur un barrage installé sur l'A16 près de Beauvais (Oise), a aussi exhorté le gouvernement à « aller beaucoup plus loin » pour satisfaire les demandes de la profession.
« On appelle tout le monde au calme et à la détermination », a déclaré Arnaud Rousseau, disant ne pas vouloir un drame comme celui de Pamiers (Ariège) où une agricultrice et sa fille ont été tuées mardi sur un barrage : « pas question qu’il y ait d’autres accidents ». Mais il a aussi prévenu que la séquence qui s’ouvre était celle d’une « semaine de tous les dangers, soit parce que le gouvernement ne nous entend pas, soit parce que la colère sera telle qu’ensuite chacun prendra ses responsabilités ». « Notre objectif n’est pas la violence, ni d’aller à la provocation, si certains veulent le faire ils le feront en dehors du cadre qui est le nôtre », a ensuite assuré le président du premier syndicat agricole français.
13h02
« Sept points de blocage » autour de Paris annoncés par les Jeunes Agriculteurs
On en sait un peu plus sur le « siège de Paris » prévu par les Jeunes Agriculteurs. Un terme « militaire » assumé, pour une organisation qui voudra avant tout éviter « un nouvel accident ». « Sept points de blocage tout autour de Paris » sont prévus sur des axes stratégiques.
12h52
L'A16 sera bloquée au niveau de Boulogne-sur-Mer lundi
Lucie Delbard, secrétaire générale FDSEA du Pas-de-Calais, a annoncé à nos confrères de la Voix du Nord qu’un blocage de l'A16 au niveau de Boulogne-sur-Mer était prévu pour lundi matin.
12h45
Bloquer Paris, « je ne suis pas sûr que ça va rendre service aux intérêts des agriculteurs », estime Marc Fesneau
Le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau a dit dimanche douter qu’un blocage d’accès routiers à Paris serve les « intérêts des agriculteurs », alors que plusieurs de leurs organisations ont promis un « siège » de la capitale lundi. « C’est un acte qui, à la fin, vient pénaliser principalement les Parisiens. Bloquer l’ensemble de l’Ile-de-France, je suis pas sûr que ça va rendre service aux intérêts des agriculteurs », a affirmé Marc Fesneau à l’antenne de BFMTV.
12h42
Attal reconnaît n’avoir « pas répondu » à « tout le malaise », mais est « résolu à avancer vite »
Gabriel Attal a reconnu dimanche n’avoir « pas répondu » à « tout […] le malaise et le mal-être de nos agriculteurs », mais se dit « résolu » à « avancer vite », lors d’un discours prononcé à l’occasion des vœux de la députée Fabienne Colboc.
« Je sais bien que, à travers ces premières mesures, on n’a pas répondu encore à tout ce que je viens d’évoquer et ce qui constitue le malaise et le mal-être de nos agriculteurs aujourd’hui. Et je suis résolu à avancer, avancer résolument, à avancer vite », a déclaré le Premier ministre lors de cette cérémonie de vœux à La Riche (Indre-et-Loire), alors que des agriculteurs ont annoncé un « siège » de Paris lundi.
12h03
Des agriculteurs gardois exigent la venue du ministre sur leur barrage
Des agriculteurs du Gard qui bloquent depuis jeudi matin l’autoroute A9 au niveau de Nîmes exigent « la venue du ministre de l’Agriculture avec des annonces concrètes », faute de quoi ils ne lèveront pas leur barrage, a déclaré dimanche leur représentant. Les mesures « supplémentaires » annoncées dimanche matin par le Premier ministre Gabriel Attal n’apportent « aucune avancée significative », a réagi le président de la FDSEA du Gard, David Sève, interrogé par l’AFP.
« Pour l’instant, on n’a rien obtenu sur l’agriculture méditerranéenne, les fruits et légumes, la viticulture… », a observé le syndicaliste. « On demande la venue du ministre de l’Agriculture (Marc Fesneau) mardi ou mercredi ici avec des réponses concrètes. Sans ça, on ne lèvera pas le barrage sur cette autoroute qui symbolise l’entrée en masse des fruits, légumes et vins qui arrivent d’Espagne et nous tuent », a-t-il déclaré.
10h55
Sur la simplification administrative, « faites-le ! » insiste un agriculteur
Gabriel Attal évoque sa volonté de supprimer des normes et des arrêtés préfectoraux, assurant que préfet et agriculteurs de chaque département pourraient coopérer. « En Haute-Garonne, ils ont déjà supprimé 4 arrêtés », assure-t-il.
10h48
Gabriel Attal envisage des mesures « supplémentaires » contre la concurrence déloyale d’autres pays
«Je veux qu’on clarifie les choses et qu’on voie les mesures que l’on peut prendre, supplémentaires, sur ces histoires de concurrence déloyale », a-t-il déclaré lors de la visite d’une exploitation agricole à Parçay-Meslay, en Indre-et-Loire. « Ce n’est pas normal que vous soyez empêchés d’utiliser certains produits », alors que « des pays voisins, Italie ou autres » peuvent y avoir recours, a dit le chef du gouvernement, cherchant à répondre à l’une des revendications des agriculteurs en colère.