La Belgique propose un outil contre la fraude kilométrique des voitures d’occasion
Auto•Alors qu’elle vient de prendre la présidence de l’Union européenne pour six mois, l’un des nombreux projets de la Belgique est de lutter contre la fraude kilométrique des voitures d’occasionStéphane Lémeret
Grâce à l’ouverture des frontières et aux sites d’annonces sur Internet, ça fait longtemps que la vente de voitures d’occasion s’est internationalisée. Le problème est que tous les pays de l’Union européenne ne disposent pas d’outils aussi efficaces pour lutter contre la fraude au compteur, que la Belgique et son Car-Pass.
Certes, dans à peu près tous les pays membres, les compteurs des voitures sont relevés par les garages, les contrôles techniques, les sociétés de leasing et certaines administrations. Mais souvent, ce qu’il manque est une base de données nationale qui centralise ces relevés, et les rend accessibles aux consommateurs. Voilà donc une des choses que la présidence belge de l’Union européenne tâchera de suggérer aux autres Etats membres. Et ce ne serait qu’une première étape.
Coopération internationale
Comme l’explique Michel Peelman, administrateur délégué de l’organisme Car-Pass, il existe déjà des accords avec les Pays-Bas, la Slovaquie et la Lettonie, à qui la Belgique a fourni plus de 370.000 relevés de compteurs rien qu’en 2023. Avec les Pays-Bas par exemple, on sait déjà que l’échange de données a permis de faire chuter la fraude de 90 % sur les véhicules d’occasion qui passaient la frontière.
Tout le monde est certes conscient que mettre en place un « Car-Pass européen » prendra du temps, mais Michel Peelman plaide en attendant pour des accords bilatéraux avec deux des plus importants marchés de l’Union : la France et l’Allemagne. Voilà qui réduirait encore sérieusement le champ d’action des fraudeurs.