responsabilitéUn maire condamné après la noyade d’une fillette, ses collègues « choqués »

Hautes-Pyrénées : Un maire condamné après la noyade d’une fillette, ses collègues « choqués »

responsabilitéLe maire d’un petit village des Hautes-Pyrénées vient d’être condamné pour la noyade accidentelle d’une fillette. Ses collègues dénoncent une sanction « disproportionnée »
Le maire de Villembits (Hautes-Pyrénées) a été condamné à huit mois de prison avec sursis après la noyade d'une fillette de deux ans lors de la fête du village.
Le maire de Villembits (Hautes-Pyrénées) a été condamné à huit mois de prison avec sursis après la noyade d'une fillette de deux ans lors de la fête du village. - Serge Pouzet / Sipa
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le maire du petit village de Villembits (Hautes-Pyrénées) a été condamné mardi à huit mois de prison avec sursis pour « homicide involontaire », après la noyade accidentelle d’une fillette de deux ans lors de la fête du bourg en août 2023. Mais lundi, l’édile a reçu le soutien de l’association des maires de France des Hautes-Pyrénées (AMF65).

Au moment du drame, la mère de la victime – qui avait consommé de l’alcool et du cannabis – est tombée dans une rivière avec la poussette dans laquelle se trouvait sa fille. Cette dernière n’a pas survécu.

La mère a été relaxée, mais le maire et le président du comité des fêtes ont été condamnés à de la prison avec sursis car de l’alcool avait été servi alors que c’était interdit, et que la fête s’était déroulée près de la rivière et non pas dans la salle où elle était initialement prévue par arrêté municipal. Lors du procès, le maire avait expliqué avoir exprimé son désaccord lorsqu’il a appris que la fête aurait lieu dehors, sans oser l’annuler : « Je ne me voyais pas faire ça », a-t-il précisé.

« On a l’impression qu’on a cherché un coupable »

Concernant sa condamnation, le conseil d’administration de l’AMF65 dénonce « une sanction disproportionnée pour un élu confronté à un dramatique accident sur sa commune ». « Tous les élus du département étaient très choqués » lors de l’annonce de la décision, confie à l’AFP Viviane Artigalas, présidente de l’AMF65 et sénatrice des Hautes-Pyrénées. « On a l’impression qu’on a cherché un coupable. »

Selon l’AMF65, les maires de petites communes disposent de « moins de moyens humains et financiers » pour assurer la sécurité de leurs administrés, et sont « souvent esseulés, mais avec les mêmes responsabilités personnelles » que leurs collègues de collectivités plus importantes.