criseC’est la crise, le nombre de permis de construire a chuté de 25 % en 2023

Logement : Le marché de l’immobilier s’effondre bel et bien, 25 % de permis de construire en moins en 2023

criseUn nouveau logement devient plus dur à trouver en 2023 que de l’huile en 2022 après la guerre en Ukraine
Un rare cas de nouveau logement en France, un spécimen de plus en plus rare
Un rare cas de nouveau logement en France, un spécimen de plus en plus rare  - vm de Getty Images Signature / vm de Getty Images Signature
20 Minutes avec AFP

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2023 avait des sales tronches de crise du marché immobilier, et cette impression ressentie tout au long de l’année vient d’être confirmée par les chiffres. Le nombre de permis de construire a en effet chuté de 23,7 % l’an passé par rapport à 2022 avec 373.100 autorisations délivrées, selon les données provisoires communiquées mardi par le ministère de la Transition écologique. 115.900 permis de moins ont été délivrés sur l’ensemble de l’année. Le nombre des mises en chantier a reculé, lui, de 22 % sur un an, a précisé le ministère, à 287.100 logements.

Les délivrances de permis avaient atteint des niveaux records au cours de l’année 2022 du fait de dates butoirs réglementaires. Les autorisations pour 2023 sont en deçà des niveaux d’avant Covid (-19 %), entre mars 2019 et février 2020.

Profonde crise de la construction neuve

Les ouvertures de chantiers sur l’ensemble de l’année 2023 restent très inférieures à celles de 2022, avec 287.100 logements, et très inférieures aussi à la période d’avant Covid (-24,6 %). « Le marché retombe à proximité de ses plus bas historiques de 1992-1993 (275.000 unités) », avait averti en décembre la Fédération française du bâtiment (FFB), prévoyant une récession de 5 % en 2024.

Ces mauvais chiffres sont à rapporter au record de délivrances atteint en 2022 à la suite d’un afflux de demandes de permis fin 2021, avant l’entrée en vigueur d’une réglementation environnementale (RE2020) plus ambitieuse pour la construction neuve.

Mais ils sont surtout le reflet d’une profonde crise de la construction neuve, comme de l’ensemble de la filière du logement, en raison d’une chute de la demande liée au resserrement des conditions d’emprunt, du désintérêt des investisseurs institutionnels pour l’investissement locatif, mais aussi de la hausse des coûts de construction et des prix du foncier.