conflitLe convoi de tracteurs veut arriver à Rungis « d’une manière ou d’une autre »

Manifestation des agriculteurs : Le convoi de tracteurs veut arriver à Rungis « d’une manière ou d’une autre »

conflitParti d’Agen lundi, le convoi compte désormais entre 200 et 300 tracteurs qui espèrent arriver à Rungis mercredi malgré le dispositif déployé par les forces de l’ordre pour les tenir à distance
Le convoi de tracteurs qui se dirige vers Rungis à l'appel de la Coordination rurale a fait étape dans le Loir-et-Cher le 30 janvier 2024.
Le convoi de tracteurs qui se dirige vers Rungis à l'appel de la Coordination rurale a fait étape dans le Loir-et-Cher le 30 janvier 2024. - Alain JOCARD / AFP / AFP
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Ils touchent presque au but. Le convoi d’agriculteurs parti du Sud Ouest à l’appel de la Coordination rurale pour « investir » le marché de gros de Rungis (Val-de-marne) a fait étape mardi soir dans un champ du Loir-et-Cher pour passer la nuit, a constaté un journaliste de l’AFP.

C’est sur les terres d’un agriculteur sympathisant du mouvement, à Pierrefitte-sur-Sauldre, entre Vierzon et Orléans, à 170 km de Rungis, que le convoi de 200 à 300 tracteurs est arrivé peu avant 22h00. « Bienvenue en Sologne, nous sommes solidaires, nous avons les mêmes problèmes que vous », leur a lancé le propriétaire des lieux.

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Après avoir quitté l’autoroute A20, le convoi a sillonné pendant plusieurs heures des petites routes, étroitement encadré par les forces de l’ordre. Les gendarmes ont tenté à deux reprises de stopper leur progression mais ils les ont contournés, ont-ils expliqué.

Soutien des habitants

Dans les villages traversés, beaucoup d’habitants étaient sortis pour les saluer et applaudir leur passage, en brandissant parfois des drapeaux français, a constaté un journaliste de l’AFP. Les manifestants, mobilisés à l’appel de la Coordination rurale du Lot-et-Garonne, n’étaient qu’une trentaine à leur départ d’Agen lundi matin.

Rejoints dans leur périple par des agriculteurs des zones traversées, ils étaient mardi soir 400 à 500, selon Serge Bousquet-Cassagne, le président de la chambre d’agriculture du Lot-et-Garonne qui les a rejoints dans le Loir-et-Cher.

« Je suis très fier de vous ! Vous allez mener ce combat parce que si on ne mène pas ce combat, on est morts », a-t-il lancé aux manifestants. « Demain, il va falloir être sérieux et disciplinés », a-t-il insisté en haranguant ses troupes.

« Il y aura des surprises »

Les agriculteurs doivent reprendre la route mercredi en direction du marché d’intérêt national (MIN) de Rungis, poumon alimentaire de toute l’Ile-de-France et cible symbolique de leur mouvement de protestation.

« Demain, il y aura des surprises, on est complètement motivés : on ne redescendra pas sans aller à Rungis d’une manière ou d’une autre », a assuré Serge Bousquet-Cassagne.

Ils ont prévu d’arriver « dans la journée » à Rungis, malgré le dispositif déployé par les forces de l’ordre pour les tenir à distance, avec notamment des blindés aux abords du MIN.

« J’ai l’impression qu’il y a deux poids deux mesures, la FNSEA (syndicat majoritaire) peut monter à Paris et nous, on nous bloque. Là encore quel mépris pour les agriculteurs de déployer les blindés et les gendarmes pour nous arrêter alors que nous avons toujours été transparents sur l’itinéraire emprunté et nos intentions », a déclaré Karine Duc, co-présidente de la Coordination rurale du Lot-et-Garonne.