EffroiLe point sur l’attaque à la gare de Lyon à Paris ce samedi

Paris : Assaillant, blessés, armes… Le point sur l’attaque à la gare de Lyon ce samedi

EffroiUn homme de nationalité malienne a blessé trois personnes dont une gravement ce samedi au moyen d’une arme blanche. Le caractère terroriste de l’agression n’est pas privilégié
Attaque Gare de Lyon : Ce que l'on connaît de l'assaillant
Frédéric Brenon

F.B. avec AFP

L'essentiel

  • L’attaque a été effectuée au moyen d’un couteau ou d’un marteau vers 7h35.
  • Trois personnes sont blessées, dont une gravement. Son pronostic vital est engagé. Il ne s’agit pas d’un acte terroriste à ce stade, estime le préfet de police.
  • La garde à vue de l’assaillant a été levée au vu de son « état psychiatrique incompatible ».

Un homme armé a attaqué trois personnes ce samedi matin au sein de la gare de Lyon, à Paris. Le bilan fait état de trois blessés, dont une gravement. L’assaillant a été maîtrisé et arrêté. Sa garde à vue a été levée en raison de son « état psychiatrique incompatible ».

Le point sur cette agression qui a entraîné la fermeture d’une partie de la gare de Lyon.

Que s’est-il passé ?

Vers 7h35, un homme se trouvant dans le hall 3 de la gare ferroviaire de Lyon a violemment agressé des passants au moyen d’une arme blanche. Trois personnes ont été blessées puis rapidement prises en charge par les secours. L’une des victimes est un homme gravement touché à l’abdomen, son pronostic vital est engagé.

Selon le parquet, cette personne avait toujours un pronostic « vital engagé » en début de soirée et était toujours hospitalisée, tout comme une autre personne plus légèrement blessée. Une troisième personne, blessée à une main, est sortie de l’hôpital. Selon le ministère public, tous trois, hospitalisés à Saint-Antoine et à Lariboisière, sont des « passants » qui se seraient « interposés » et ont été « blessés par des coups de couteau et de marteau ».

« Les coups auraient été portés avec un marteau et un couteau », indique le parquet de Paris. L’agresseur, lui, a été maîtrisé par d’autres passants, avant d’être interpellé par des policiers de la SNCF.

Le ministre de l’Intérieur a dénoncé un « acte insupportable ».

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Qui est l’assaillant ?

L’assaillant est âgé de 32 ans, né le 1er janvier 1992. De nationalité malienne, il est « en situation régulière en Italie depuis 2016, avec un titre émis en 2019 tout à fait valable », selon les documents en sa possession, explique le préfet de police de Paris, Laurent Nunez. Il a déclaré « spontanément » souffrir de « troubles psychiatriques ». Des médicaments ont été retrouvés sur lui, a ajouté le préfet de police de Paris. Il était inconnu des services de police français et italiens.

Quelles sont ses motivations ?

Elles sont très floues. Mais il ne s’agit pas d’un « acte terroriste » à ce stade, estime le préfet de police au regard des troubles psychiatriques évidents du suspect. « On verra si la piste terroriste peut être écartée », a souligné Laurent Nuñez. Les enquêteurs s’intéressent notamment à un compte TikTok, qui reste à authentifier, ouvert au nom de l’assaillant sur lequel figure un homme noir à lunettes, barbu, cheveux ras.

Sur l’une des vidéos, datée du 2 décembre 2023, l’auteur du compte écrit : « R.I.P. (repose en paix, N.D.L.R.) dans trois mois, qu’Allah m’accueille dans son paradis ». Dans d’autres vidéos, il exprime notamment son ressentiment à l’égard de la France, faisant référence à l’intervention militaire française au Mali.

Ce dernier « n’aurait pas crié durant son action », a indiqué une source policière. Les sources interrogées par l’AFP convergeaient par ailleurs pour dire que l’homme présentait un « profil SDF » sans « aucun signe de religiosité ».

Où en est l’enquête ?

Des investigations sont désormais lancées : auditions du mis en cause et des témoins et exploitation des vidéosurveillances et de la téléphonie, selon le parquet. L’enquête pour tentative d’assassinat a été confiée au 2e district de la police judiciaire parisienne.

La garde à vue du suspect a été « levée suite à l’examen de comportement » qui a révélé un « état psychiatrique incompatible avec la mesure de contrainte. Il est donc pour le moment pris en charge par l’infirmerie psychiatrique de la préfecture de police », a précisé le ministère public, sollicité par l’AFP.

La police scientifique a mené ce matin des investigations et analyses dans le hall 3 de la gare de Lyon. L’agression rappelle celle survenue au moyen dans la gare du Nord le 11 janvier 2023, laquelle avait fait sept blessés. L’assaillant, qui présentait des troubles psychiatriques, avait agi au moyen d’un objet métallique.