UNION EUROPEENNEAttal à Berlin pour sa première visite à l’étranger comme Premier ministre

Relation franco-allemande : Pour son premier déplacement à l’étranger comme Premier ministre, Attal attendu à Berlin

UNION EUROPEENNECette rencontre a pour but d’améliorer les relations entre la France et l’Allemagne, qui patinent sur plusieurs dossiers comme l’énergie ou l’agriculture
Gabriel Attal, à l'Elysée le 12 décembre 2023.
Gabriel Attal, à l'Elysée le 12 décembre 2023. - Tom Nicholson / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

C’est une visite pour relancer le moteur de l’Union européenne. Le Premier ministre Gabriel Attal se rend ce lundi à Berlin, où il rencontrera et dînera avec le chancelier Olaf Scholz, alors que les relations bilatérales entre la France et l’Allemagne sont régulièrement malmenées.

Cette visite, la première à l’étranger pour le chef du gouvernement nommé le 9 janvier, vise à « nourrir et renforcer la relation franco-allemande », souligne-t-on à Matignon.

Les honneurs militaires pour Attal

Après un discours devant la communauté française à l’ambassade de France, Gabriel Attal sera reçu avec les honneurs militaires à 18 heures à la chancellerie allemande, où il aura un entretien en tête-à-tête avec Olaf Scholz. Cette rencontre portera sur l’ensemble des sujets « bilatéraux, européens et internationaux ainsi que des questions de politique économique », a précisé vendredi le porte-parole du chancelier. Hydrogène décarboné, élargissement de l’Union européenne, crise agricole, montée de l’extrême droite et élections européennes figureront notamment au menu de la rencontre, selon la partie française. Les deux responsables tiendront ensuite une conférence de presse commune, puis dîneront avec leurs délégations à la chancellerie.

Olaf Scholz avait félicité Gabriel Attal pour sa nomination, se réjouissant « de poursuivre et de renforcer » la coopération entre les deux pays, mise à mal récemment notamment sur l’épineux dossier de l’énergie. Le Premier ministre lui avait répondu qu'« une France et une Allemagne toujours plus unies, c’est une Europe toujours plus forte et qui avance ».

Emmanuel Macron a pour sa part loué récemment l’engagement pour l’amitié franco-allemande de l’ancien ministre des Finances Wolfgang Schäuble, lors d’un hommage national au Bundestag. Mais il cultive avec le chancelier une entente de raison. Et, à l’issue d’un séminaire entre les deux gouvernements en octobre à Hambourg, les deux responsables avaient concédé que le couple franco-allemand n’était pas au meilleur de sa forme, tout en affichant leur détermination à le remettre sur les rails.

Des divergences sur le dossier agricole

La guerre en Ukraine a d’ailleurs mis à nu plusieurs divergences de fond sur l’alliance historique des deux pays, motrice de la construction européenne, de l’énergie aux programmes de coopération industrielle sur l’avion de combat et le char du futur. « Nous voulons avancer ensemble », avait assuré le chancelier alors que Paris et Berlin se livrent à une passe d’armes interminable à Bruxelles sur la place du nucléaire, banni par l’Allemagne mais central pour la France.

Enfin, la crise agricole, qui touche les deux pays, sera également au menu des discussions entre Gabriel Attal et Olaf Scholz. Sur ce dossier, l’Allemagne reste favorable au projet d’accord commercial controversé entre l’Union européenne et les pays latino-américains du Mercosur, auquel s’oppose la France.