EDUCATION NATIONALENouvelle grève, audition à l’Assemblée… dure journée pour Oudéa-Castéra

Nouvelle grève des enseignants, audition à l’Assemblée… Oudéa-Castéra se prépare à une dure journée

EDUCATION NATIONALEAlors que l’exécutif s’apprête à compléter la liste du gouvernement, Amélie Oudéa-Castéra, déjà fragilisée, va faire face ce mardi à une nouvelle grève des enseignants
La ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse, des Sports et des Jeux olympiques et paralympique, Amélie Oudéa-Castéra, à l’Assemblée nationale le 5 février 2024.
La ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse, des Sports et des Jeux olympiques et paralympique, Amélie Oudéa-Castéra, à l’Assemblée nationale le 5 février 2024. - Thomas SAMSON / AFP
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Déjà sur la sellette, Amélie Oudéa-Castéra va vivre ce mardi une journée difficile. La ministre de l’Education nationale et des Sports, dont le maintien est incertain dans le cadre du remaniement à venir, va affronter une nouvelle grève des enseignants et sera auditionnée dans l’après-midi à l’Assemblée nationale.

Après une journée d’action qui a mobilisé jeudi un enseignant sur cinq, selon les chiffres du ministère de l’Education, les syndicats Snes-FSU (principal syndicat dans les collèges et les lycées), CGT et SUD ont appelé à une nouvelle grève pour défendre les salaires et s’opposer à la politique éducative au collège. Une manifestation est prévue à 14 heures à Paris, au départ de la place de la Sorbonne, en direction du ministère de l’Education.

Contestation autour du « choc des savoirs »

Dans le viseur des syndicats : l’application pour l’année scolaire prochaine des réformes du « choc des savoirs », annoncées par Gabriel Attal lorsqu’il était ministre de l’Education – avant son départ à Matignon - pour relever le niveau des élèves, et notamment la mise en place des groupes de niveau en français et en mathématiques en classes de 6e et 5e. Les textes officiels mettant en place ces groupes de niveau au collège seront présentés jeudi au Conseil supérieur de l’Education (CSE, instance consultative rassemblant la communauté éducative).

Plus largement, les syndicats Sud Education, Unsa Education, FSU, Sgen-CFDT et CGT Educ’action ont appelé à une « semaine d’actions du 5 au 9 février » pour « défendre l’école publique, exiger l’ouverture de discussions immédiates sur les salaires ainsi que l’abandon des mesures "chocs des savoirs" ».

Une ministre en sursis

Confrontée à des polémiques à répétition depuis sa nomination le 11 janvier, Amélie Oudéa-Castéra devra aussi répondre ce mardi aux questions de la commission des Affaires culturelles et de l’Education de l’Assemblée nationale sur son action, lors d’une audition à 16h30. Ce passage devant les députés va se faire alors que l’exécutif s’apprête à nommer cette semaine une nouvelle liste de ministres délégués et secrétaires d’Etat qui compléteront les 14 ministres déjà en exercice, et l’avenir du maintien d’Amélie Oudéa-Castéra rue de Grenelle tient à un fil.

La ministre « a la confiance » d’Emmanuel Macron et de Gabriel Attal, a assuré dimanche la ministre chargée des Relations avec le Parlement, Marie Lebec. Mais le maintien à son poste interroge au sommet de l’Etat. Au Parlement, « la grande majorité des députés (Renaissance) l’ont lâchée et pensent que c’est fini », rapporte d’ailleurs un élu du parti présidentiel, mais « la psychologie » du président sur ce sujet reste « insondable ».