agressionL’assaillant de la gare de Lyon voulait « s’en prendre à des Français »

Attaque à la gare de Lyon à Paris : L’assaillant voulait « s’en prendre à des Français »

agressionUne information judiciaire pour tentatives d'assassinat et violences avec arme aggravées a été ouverte ce mardi par le parquet de Paris et l'assaillant a été mis en examen et incarcéré
Attaque Gare de Lyon : Ce que l'on connaît de l'assaillant
Frédéric Brenon

F.B.

Trois jours après l’attaque à l’arme blanche ayant fait trois blessés au sein de la gare de Lyon à Paris, le parquet de Paris a ouvert ce mardi une information judiciaire aux motifs de « tentatives d’assassinat et violences avec arme, aggravées par la circonstance que les actes ont été suivis de propos qui établissent qu’ils ont été commis contre les victimes en raison de leur appartenance à une prétendue race, ethnie, nation, ou religion déterminée », annonce Laure Beccuau, procureure de la République. Le suspect a par ailleurs été mis en examen puis écroué ce mardi.

Il ressort en effet des auditions menées avec l’assaillant que celui-ci voulait précisément s’en prendre à des Français. « Les déclarations du mis en cause, comme l’exploitation de son téléphone, ont conduit à envisager qu’il avait commis son acte pour s’en prendre à des Français, en raison de leur appartenance à la nation », justifie Laure Beccuau.

En raison de cette circonstance le suspect, arrêté quelques minutes après les faits samedi matin, encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

Des réactions « courageuses » de témoins

L'attaque est survenue samedi à 7h35 dans le hall 3 de la gare de Lyon. L'homme, de nationalité malienne et âgé de 32 ans selon ses déclarations, s'en est pris à plusieurs passants au moyen d'un marteau et d'un couteau. Trois personnes ont été blessées. Le pronostic vital de l'une des victimes, qui a reçu un coup de couteau à l'abdomen et des coups de marteau au crâne, est toujours engagé, précise le parquet. Avant ces agressions, le suspect avait d'abord mis le feu à son sac à dos dans un escalator.

L'individu a ensuite été plaqué au sol et maintenu par plusieurs témoins. « C'est grâce aux réactions immédiates et courageuses de chacune de ces personnes que le périple violent du mis en cause a été interrompu », souligne la procureure de Paris.

Jusque-là inconnu de la justice, le mis en cause demeurait en Italie avant d'arriver en France le 1er février. Il semblait présenter au départ des troubles psychiatriques, toutefois « l'examen psychiatrique réalisé au cours de sa garde à vue n'a pas écarté sa responsabilité pénale », indique Laure Beccuau. Le parquet national antiterroriste a conclu que les critères n'étaient pas réunis pour se saisir de l'affaire.