C’est quoi cette affaire de sextape et de chantage qui secoue le Sénat ?

Après l’affaire d’agression sexuelle impliquant le sénateur Joël Guerriau, une nouvelle histoire peu reluisante agite les couloirs du Sénat. Selon le Canard Enchaîné, qui révèle l’affaire dans son édition de ce mercredi, une sextape impliquant un sénateur serait tenue secrète depuis plusieurs mois par le président de l’institution, Gérard Larcher. Le point.

C’est quoi cette sextape ?

L’histoire aurait commencé en octobre 2023. Un médecin du Sénat décide de se plaindre aux ressources humaines à propos du comportement d’une assistante médicale. Une jeune femme qui se prétend être « intouchable » et « protégée par un parlementaire très influent ». Il faut dire qu’elle aurait en sa possession un redoutable moyen de pression : une vidéo compromettante qui lui permettrait « de faire virer n’importe qui ». Sur les images, qu’elles auraient elle-même tournées, elle apparaît en compagnie d’un sénateur, dans son bureau, le pantalon baissé jusqu’aux chevilles.

Quelles ont été les conséquences de cette vidéo ?

Selon l’hebdomadaire, le président du Sénat Gérard Larcher a vite reçu une copie de la sextape et tenterait, depuis, de garder l’affaire secrète. Tout serait mis en œuvre pour que l’histoire ne s’ébruite pas, à commencer par éjecter le médecin. En poste depuis cinq ans, il aurait donc été visé par une « procédure de licenciement sans préavis et sans indemnité ».

Officiellement, il lui aurait été reproché des prestations extérieures rémunérées, sans évidemment mentionner son statut de témoin dans cette embarrassante histoire. Autre grief qu’aurait Gérard Larcher contre lui, selon le Canard : c’est ce médecin qui avait prescrit un arrêt de travail au sénateur Joël Guerriau, ce qui aurait empêché le président du Sénat de contraindre le sénateur à démissionner après les accusations le visant.

Quelles sont les réactions ?

L’hebdomadaire a contacté les parties concernées mais personne n’a souhaité s’exprimer. Ce licenciement pourrait être prochainement contesté devant le tribunal administratif, estime le Canard Enchaîné qui ajoute que l’assistante médicale aurait été directement imposée au médecin par le sénateur qui apparaît dans la sextape.

Celle-ci aurait également bénéficié d’autres faveurs : son salaire, que son protecteur jugeait trop faible, aurait été il y a quelques années augmenté de 45 %.