représaillesUn commandant d’un groupe pro-Iran tué dans une frappe américaine en Irak

Irak : Un commandant d’un groupe pro-Iran tué dans une frappe américaine à Bagdad

représaillesSelon Washington, Abou Baqir al-Saadi, un haut commandant des Brigades du Hezbollah, était l’un des cerveaux des attaques contre les forces américaines
Abou Baqir al-Saadi, un haut commandant des Brigades du Hezbollah, a été tué en Irak le 7 février dans une frappe américaine de drone qui a visé son véhicule.
Abou Baqir al-Saadi, un haut commandant des Brigades du Hezbollah, a été tué en Irak le 7 février dans une frappe américaine de drone qui a visé son véhicule. - Hadi Mizban/AP/SIPA / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Il ne reste qu’une carcasse de métal calcinée. Un haut commandant des Brigades du Hezbollah, influent groupe armé irakien pro-Iran, a été tué mercredi soir par une frappe américaine visant son véhicule dans la capitale irakienne, Washington l’accusant d’être impliqué dans la planification des attaques visant ses troupes au Moyen-Orient, alors que trois soldats américains ont été tués en Jordanie fin janvier.

Cette nouvelle frappe à Bagdad, près d’une semaine après des bombardements américains en Irak et en Syrie, intervient alors que Washington s’est engagé à poursuivre les représailles contre les groupes armés pro-Iran : une attaque de drone le 28 janvier a tué trois soldats américains en plein désert jordanien, à la frontière syrienne.

Abou Baqir al-Saadi, un haut commandant des Brigades du Hezbollah – Kataëb Hezbollah en arabe – a été tué mercredi dans la frappe américaine, a annoncé le groupe dans un communiqué. Il était chargé du « dossier militaire » en Syrie, a indiqué à l’AFP, sous couvert d’anonymat, un responsable de cette influente faction.

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« Protéger les nôtres »

Le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom), a confirmé une frappe en Irak, assurant avoir tué « un commandant des Kataëb Hezbollah directement responsable de planification et de participation aux attaques sur les forces américaines dans la région ».

« Les Etats-Unis continueront de prendre les actions nécessaires pour protéger les nôtres », selon le communiqué, qui indique que Washington fera rendre des comptes « à tous ceux qui menacent la sécurité de nos forces. » La semaine dernière, Joe Biden avait promis une riposte « conséquente ».

A Bagdad, un photographe de l’AFP a pu voir un important déploiement sécuritaire bloquant tout accès au site de la frappe. En soirée la carcasse de la voiture, qui n’était plus qu’un amas de tôle carbonisée, a été retirée.

165 tirs contre les forces américaines depuis octobre

Au total, trois personnes – deux « chefs » des Brigades du Hezbollah et leur chauffeur – ont péri dans l’attaque contre le véhicule, a indiqué à l’AFP un responsable sécuritaire irakien s’exprimant sous couvert de l’anonymat. « Un drone a tiré trois roquettes contre une voiture 4X4 » dans le quartier de Machtal dans l’est de Bagdad, avait précisé ce responsable à l’AFP.

Classées groupe « terroriste » par Washington et visées par des sanctions, les Brigades du Hezbollah ont déjà été visées ces dernières semaines par des frappes américaines en Irak.

Le groupe est considéré comme un des meneurs de la « Résistance islamique en Irak », nébuleuse de combattants pro-Iran ayant revendiqué ces dernières semaines des dizaines d’attaques contre les soldats américains et leurs partenaires d’une coalition internationale antidjihadiste, en Irak et en Syrie.

Au total depuis la mi-octobre, plus de 165 tirs de roquettes et frappes de drones ont visé les soldats américains au Moyen-Orient, des violences attisées par la guerre à Gaza entre Israël et le Hamas palestinien.

Réagissant à la mort du commandant Abou Baqir, le mouvement irakien al-Noujaba, qui fait partie de la « Résistance islamique » a promis une « riposte ciblée », assurant que « ces crimes ne resteront pas impunis ». Le Hamas lui a fustigé une « violation de la souveraineté et de la sécurité de l’Irak », selon un communiqué.