rugbyFace à l’Ecosse, une mission difficile mais excitante pour le XV de France

XV de France : Face à l’Ecosse, une mission difficile mais excitante pour les Bleus

rugbyGiflé par l’Irlande en ouverture du Tournoi des Six Nations, le XV de France doit se relever dès ce samedi dans l’ambiance toujours brûlante de Murrayfield, en Ecosse
Fabien Galthié et les joueurs du XV de France à l'entraînement à Marcoussis, le 7 février 2024.
Fabien Galthié et les joueurs du XV de France à l'entraînement à Marcoussis, le 7 février 2024.  - AFP / AFP
Nicolas Camus

Nicolas Camus

L'essentiel

  • Le XV de France se déplace en Ecosse samedi (15h15) pour la 2e journée du Tournoi des Six Nations.
  • Broyés par l’Irlande en ouverture le week-end dernier, les Bleus sont attendus au tournant, mais la tâche ne sera pas simple face à une équipe joueuse, portée par un public toujours bouillant à Murrayfield.
  • « C’est une équipe dure à jouer, mais contre qui on prend du plaisir », résume le troisième ligne Paul Boudehent, de passage devant les médias ce mercredi après l’entraînement à Marcoussis.

A Marcoussis,

Il y a plus facile comme déplacement pour se remettre à l’endroit après un coup de massue comme celui reçu par le XV de France le week-end dernier, mais il y a aussi plus désagréable. L’Ecosse, et particulièrement le stade de Murrayfield, où les Bleus ont rendez-vous samedi pour la 2e journée du Tournoi des Six Nations, ça sent bon le rugby, la castagne de gentlemen, le joyeux chaos de matchs qui partent dans un sens avant de complètement chavirer de l’autre sans qu’on ne comprenne ni pourquoi ni comment.

« C’est une équipe dure à jouer, mais contre qui on prend du plaisir », résume Paul Boudehent, préposé à la conférence de presse du jour ce mercredi à Marcoussis. Le solide troisième ligne garde un souvenir assez fort des deux confrontations face aux Ecossais en août dernier, lors de la préparation à la Coupe du monde, puisqu’il s’agissait de ses deux premières sélections internationales. Les Bleus, après un bon départ, s’étaient fait renverser à Edimbourg lors du premier match (21-25), avant de s’imposer sans maîtriser grand-chose à Saint-Etienne une semaine après (30-27).

« C’est une équipe qui joue un beau rugby, qui déplace le ballon », développe Boudehent, davantage marqué toutefois par l’atmosphère qui entourait la rencontre à Murrayfield que par ce qu’il s’était passé sur le terrain. « Les Ecossais, chez eux, ils sont tous à fond, joueurs et supporters. Ils ont vraiment cette culture qui leur est propre. Cet été il n’y avait pas d’enjeu et c’était déjà grandiose, alors là, pour le Tournoi, j’imagine que ce sera encore plus. »

Finn Russell, le facteur X

Les plus anciens pourront lui dire : oui, jouer à Murrayfield, ça fait toujours un petit quelque chose au ventre. Et puis il faut se farcir le fantasque Finn Russell, génial demi d’ouverture, capable d’à peu près tout mais bien souvent du meilleur. « Avec lui, c’est un peu pile ou face, on jette la pièce et on voit de quel côté on tombe », dit en souriant Nolann Le Garrec, qui a fait ses classes au Racing sous la coupe de l’Ecossais entre 2020 et 2023.

Le jeune demi de mêlée français, qui a fêté sa première cape le week-end, dresse un portrait à la fois drôle et teinté d’admiration de la star d’en face : « Ce n’est jamais facile de dire s’il est dedans ou pas, parce que c’est quelqu’un qui va jouer à Candy Crush sur son téléphone jusqu’à une heure avant le match, qui va manger des bonbons, avec sa canette de Red Bull au-dessus de son casier. Mais en même temps, qui va relire son cahier avec tout ce qu’il a noté de sa préparation de la semaine. Il connaît tout de l’adversaire qu’il va rencontrer. En Ecosse, toute l’animation tourne autour de lui. Il dirige le tempo du match, quand son équipe accélère, joue au pied, ferme un peu le jeu, et c’est lui qui débloque les situations. »

NOTRE DOSSIER XV DE FRANCE

C’est dans ce contexte surchauffé, et face à cet adversaire imprévisible, solide vainqueur à Cardiff la semaine dernière, que les Bleus vont tenter de se relever. Un challenge excitant, qu’ils préparent le couteau entre les dents. Lors de l’entraînement à haute intensité ce mercredi après-midi, on aurait juré que l’engagement était un peu plus élevé que la semaine passée, avec un Fabien Galthié qui criait plus fort et des contacts un peu plus rudes lors des oppositions. C’est qu’il y a urgence. Ce XV de France n’a jamais perdu trois fois de suite depuis qu’il est cornaqué par le stratège de Montgesty, ce n’est pas maintenant que ça va commencer.