JUSTICEA son procès, Dani Alves nie avoir violé mais sans convaincre la procureure

Procès de Dani Alves : Le joueur nie avoir violé mais sans convaincre la procureure

JUSTICELe procès de l’ancien joueur, accusé d’un viol dans une discothèque de Barcelone dans la nuit du 30 au 31 décembre 2022, a pris fin mercredi soir
Daniel Alves, lors de son procès à Barcelone le 5 février 2024.
Daniel Alves, lors de son procès à Barcelone le 5 février 2024. - EUROPA PRESS/D Zorrakino POOL / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Dani Alves peine à convaincre la justice de son innocence. Accusé du viol d’une jeune femme dans une discothèque, l’ancien joueur du Barça et du PSG a vu son procès clos mercredi soir à Barcelonne. Le verdict pourrait prendre plusieurs semaines.

L’ancien international brésilien a affirmé avoir eu une relation sexuelle consentie et a réfuté toute forme de violence à l’encontre de la plaignante au cours de sa déposition finale.

Un « récit absolument crédible »

Une version qui n’a pas convaincu la procureure, qui a conclu son réquisitoire en considérant que la plaignante avait présenté un « récit absolument crédible » depuis le début de l’enquête, et que Dani Alves avait fait preuve de « violence » envers la jeune femme.

Menotté, l’ex-joueur de 40 ans s’est défendu en affirmant que la plaignante n’avait « à aucun moment (…) dit quoi que ce soit » pour s’en aller. « Si elle avait voulu partir, elle pouvait partir à tout moment, elle n’était pas obligée d’être là », a-t-il ajouté, affirmant qu’il n’était « pas un homme violent ».

Il est accusé d’avoir violé une jeune femme dans les toilettes d’un carré VIP de la discothèque Sutton de Barcelone, dans la nuit du 30 au 31 décembre 2022. En détention provisoire depuis un peu plus d’un an, il conteste les faits depuis le début de l’affaire, mais sa défense a été fragilisée par ses nombreux changements de version. Après avoir affirmé dans une vidéo début janvier 2023 n’avoir jamais rencontré la plaignante, il avait justifié son mensonge en expliquant avoir voulu protéger son mariage, avant de finir par reconnaître une relation sexuelle avec la plaignante, selon lui consentie.

Neuf ans de prison requis

A l’issue du procès, le ministère public a maintenu ses réquisitions : neuf ans de prison, ainsi que le versement de 150.000 euros à la jeune femme et 10 ans de liberté surveillée après sa sortie de prison. « Si à un moment donné, (la femme) dit "pas plus loin", c’est "pas plus loin". Monsieur Alves ne peut pas continuer si la victime ne donne pas son consentement », a souligné la procureure. L’avocate d’Alves a quant à elle demandé l’acquittement de son client, défendant qu’il ne pouvait pas « savoir que la plaignante avait retiré son consentement ».

Selon l’acte d’accusation, Alves se trouvait dans cette discothèque avec un ami. Après avoir offert du champagne à la plaignante, à sa cousine et à une amie, il l’aurait invitée à danser, puis à l’accompagner dans une pièce attenante comportant des toilettes. Alves l’aurait alors contrainte à avoir des relations sexuelles, selon le parquet, qui décrit une « situation d’angoisse et de terreur » pour la jeune femme.

Pour sa part, la plaignante avait témoigné lundi à huis clos afin de protéger son identité, abritée derrière un paravent pour éviter tout contact visuel avec Alves. Mercredi, une psychologue ayant reçu la victime des mois après les faits a confirmé qu’elle présentait des symptômes de syndrome post-traumatique.

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