Interpellations, prison, dissolution… L’étau se resserre autour de l'ultradroite

L’ultradroite dans le viseur de la justice. Huit hommes, suspectés d’appartenir à la mouvance, ont été arrêtés et placés en garde à vue à Lyon, apprend-on de sources judiciaires et policières. Ils sont soupçonnés d’avoir participé à une attaque revendiquée par le groupe « Guignol Squad » – coutumier d’actions violentes – qui visait une conférence pro-palestinienne dans un local associatif du Vieux-Lyon.

Le soir du 11-Novembre, des dizaines de personnes vêtues de noir, visages en partie masqué, avaient tenté d’en forcer l’entrée à coups de mortiers d’artifice et de barres de fer, selon plusieurs témoins. Sept personnes, qui assistaient à cette conférence, avaient été blessées.

La dissolution de « La Citadelle » prononcée en Conseil des ministres

Hasard du calendrier ? Ce coup de filet est intervenu le jour même où l’ancien porte-parole des Remparts et l’un de ses compères ont été condamnés à six mois et deux ans de prison ferme pour une agression à caractère raciste perpétrée le 1er février. A 100 kilomètres de Lyon, à Valence, neuf militants d’ultradroite étaient également jugés mardi. Cette fois, pour avoir participé à des défilés menaçants à Romans-sur-Isère, consécutives à la mort du jeune Thomas. Jusqu’à dix mois de prison ferme ont été requis contre sept d’entre eux.

L’étau se resserre-t-il autour de l’ultradroite ? En témoigne la dissolution de « La Citadelle » prononcée ce mercredi en Conseil des ministres. Le groupe basé à Lille s’était illustré en organisant une soirée « Qu’ils retournent en Afrique » en février 2023.