Doit-on réellement se réjouir de la tournure que vient de prendre ce jeudi la carrière d’Evan Fournier ? La question est complexe, même si l’arrière de 31 ans était dans la pire impasse possible depuis de longs mois chez les New York Knicks, laissé au bout du banc par son coach Tom Thibodeau. Déjà limité à 27 matchs (sur 82) la saison passée, l’habituel meilleur scoreur désigné de l’équipe de France de basket vivait une plus grosse galère encore cette année, avec au total quatre misérables apparitions (4 points en 13 minutes de moyenne). Autant dire que comme l’avait prévenu Vincent Collet, l’ancien shooteur du Magic se devait d’aller voir ailleurs pour sécuriser sa place pour les JO de Paris 2024.

Sauf qu’en NBA, le joueur n’est pas roi, et que le Frenchie devait attendre qu’un échange entre franchises se monte avant le terme de la trade deadline, qui a lieu ce jeudi outre-Atlantique. Et là, quelques heures avant le gong, la référence absolue des scoops NBA Adrian « Woj » Wojnarowski nous a balancé la grande nouvelle sur les réseaux sociaux : Evan Fournier a été intégré dans un trade avec Quentin Grimes, Malachi Flynn, Ryan Arcidiacono et deux picks de draft pour filer aux Detroit Pistons, afin de permettre aux Knicks de récupérer Bojan Bogdanovic et Alec Burks (Detroit).

Evan Fournier n’a pas eu un rôle majeur en NBA depuis 2021-2022

Forcément une giga nouvelle de revoir Evan Fournier pouvoir prétendre à un temps de jeu et à un rôle conséquents sur les parquets, pour la première fois depuis la saison 2021-2022 (14 points de moyenne en 80 matchs avec New York). Oui, sauf que là, il atterrit chez la pire équipe de toute la NBA, et même l’une des pires de toute l’histoire de la Ligue, avec un bilan désastreux de 7 victoires et 43 défaites. Autant dire que si les Pistons conservent bien leur renfort français (ce n’est pas toujours le cas dans cet impitoyable univers NBA), celui-ci serait tranquillement débarrassé des perspectives de play-offs avant de rejoindre le stage de préparation des Bleus en vue des Jeux olympiques.

Et à court/moyen terme, on voit mal comment il pourrait s’éclater collectivement dans cette franchise, au moment d’aborder les dernières années de haut niveau de sa carrière. Vous l’aurez compris, on n’est pas loin du cadeau empoisonné avec cette main tendue par ces Pistons, où le jeune meneur tricolore Killian Hayes s’est par exemple peu à peu noyé depuis son arrivée en NBA en 2020. Mais ce parfum de la liberté passe a priori avant tout, si on en croit le compte de l’équipe de France de basket qui s’est empressé de saluer la grande info du jour.