Seine-Saint-Denis : Des ossements d’enfants découverts dans un jardin, deux personnes mises en examen

C’est une probable affaire de meurtre vieille de vingt ans qui pourrait avoir été élucidée. A Pantin, en Seine-Saint-Denis, des ossements humains ont été découverts enterrés dans le jardin d’un couple âgé d’une soixantaine d’années. Il pourrait s’agir des restes d’un enfant né au Togo qui aurait été tué en 2004. Le couple a été mis en examen et écroué jeudi.

Cette mystérieuse enquête autour d’un meurtre avait démarré en janvier 2021. Au détour d’une plainte pour violences conjugales contre son mari, une mère de famille nombreuse avait expliqué aux enquêteurs que son conjoint avait tué son fils de 5 ans, né d'une précédente union, qu’elle avait ramené du Togo. Les faits remonteraient à 2004 mais n’avaient jamais été signalés.

Les ossements découverts dans leur ancien jardin

Une enquête préliminaire avait été ouverte pour tenter de déterminer l’existence de cet enfant fantôme et de retrouver un éventuel cadavre. Les recherches n’avaient rien donné mais une information judiciaire, confiée à un juge d’instruction de Bobigny, avait été ouverte en 2023.

Après une accumulation d’investigations, le couple, dont l’homme est âgé de 65 ans et la femme de 54 ans, a été arrêté mardi. Ils ont été placés en garde à vue du chef de meurtre sur mineur de moins de 15 ans à la sûreté territoriale, chargée de l’enquête depuis 2021. Au cours de son audition, le beau-père a alors indiqué aux enquêteurs « le lieu où se trouvait le corps de l'enfant, enterré dans le jardin du pavillon familial à Pantin », rapporte un communiqué du procureur Eric Mathais diffusé vendredi.

En fin de journée mercredi, des fouilles ont ainsi été menées dans le jardin de leur maison de Pantin où ils résidaient à l’époque des faits. Un médecin légiste a ensuite confirmé « qu'il s'agissait bien d'ossements d'un enfant susceptibles de correspondre à la tranche d'âge de la victime », selon le procureur Eric Mathais.

Pas d’indice sur les raisons de la mort

Les parents de l’enfant n’ont pas donné de précisions sur « la façon dont il est mort », a indiqué une source policière. L’enquête n’a pas permis en l’état de retrouver de trace d’existence légale de la victime présumée, qui se prénommerait Virgile selon la plainte initiale de 2021. Accusé par son ex-épouse depuis 2021, le beau-père de l'enfant désigne celle-ci comme étant à l'origine du décès du garçon, a précisé le procureur.