ViolenceQui sont les « Loups gris », ce groupe accusé d’apologie du terrorisme ?

Paris : Qui sont les « Loups gris », ce groupe au centre d’une enquête pour apologie du terrorisme ?

ViolenceCe mouvement, dont de nombreux membres soutiennent le président Recep Tayyip Erdogan, a été dissous en France en novembre 2020
Ce mouvement s'est développé à partir des années 1960 dans l'orbite d'un parti turc d'extrême droite.
 (Illustration)
Ce mouvement s'est développé à partir des années 1960 dans l'orbite d'un parti turc d'extrême droite. (Illustration) - Emrah Gurel/AP/SIPA / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

C’est l’aboutissement d’une longue enquête de la police judiciaire. Jeudi, deux hommes ont été mis en examen à Paris. Motif ? Apologie du terrorisme et reconstitution d’un groupe de combat dissous, selon le parquet de Paris et une source proche du dossier, interrogée par l’AFP. Mais pas n’importe quel groupe : celui des « Loups gris », selon BFM, un mouvement ultranationaliste turc proche des nationalistes alliés au gouvernement.

Ce mouvement, dont de nombreux membres soutiennent le président Recep Tayyip Erdogan, a été dissous en France en novembre 2020, provoquant des tensions entre Ankara et Paris. A l’origine, les « Loups gris » sont un surnom donné aux membres des « Foyers idéalistes », un mouvement qui s’est développé à partir des années 1960 dans l’orbite du parti turc d’extrême droite MHP.

« Impliqué dans des actions violentes »

Ralliés à l’idéologie « panturquiste » et soupçonnés d’accointances avec la mafia turque, ils ont surtout fait parler d’eux dans les années 1970 et 1980 par leurs actions violentes dans les rues et sur les campus en Turquie contre des militants de gauche et des minorités, allant jusqu’au meurtre. En annonçant sa dissolution en novembre 2020, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait qualifié les « Loups gris » de groupe qui « incite à la discrimination et à la haine et est impliqué dans des actions violentes ».

Les « Loups gris », dont le nombre est difficile à quantifier, avaient été accusés par le gouvernement d’avoir participé à des incidents entre les communautés turque et arménienne près de Lyon. Ils promeuvent « une idéologie tendant à discriminer voire à provoquer à la violence contre les personnes d’origine kurde et arménienne », affirmait le décret de dissolution.