MeTooAnna Mouglalis et Isild Le Besco accusent à leur tour Jacques Doillon

Anna Mouglalis et Isild Le Besco accusent à leur tour Jacques Doillon d’agression sexuelle

MeTooAprès Judith Godrèche, les actrices Anna Mouglaglis et Isild Le Besco dénoncent le comportement du réalisateur Jacques Doillon
Après Judith Godrèche, les actrices Anna Mouglaglis et Isild Le Besco accusent également le réalisateur Jacques Doillon d'agression sexuelle.
Après Judith Godrèche, les actrices Anna Mouglaglis et Isild Le Besco accusent également le réalisateur Jacques Doillon d'agression sexuelle. - V. Hache / AFP / AFP
Caroline Girardon

C.G.

Après Judith Godrèche, les actrices Anna Mouglaglis et Isild Le Besco brisent à leur tour l’omerta, accusant également le réalisateur Jacques Doillon d’agression sexuelle. « C’était à l’été 2011 », se confie la première dans les colonnes du Monde. Les faits se seraient produits lors du tournage du film Un enfant de toi, dans lequel jouait Samuel Benchetrit, l’ancien compagnon d’Anna Mouglaglis. La comédienne raconte que le réalisateur était venu les rejoindre dans sa maison de famille d’Uzes et qu’il aurait tenté d’abuser d’elle « un soir après le dîner ».

« Nous n’étions plus que deux dans la pièce. C’était dans la cage d’escalier sur le palier qui donnait sur la chambre de ma fille et la mienne dans laquelle j’allais rejoindre Samuel qui s’était couché plus tôt. Il m’a embrassée de force et je l’ai repoussé », se remémore-t-elle. Et d’ajouter : « C’est sidérant de tenter un truc pareil, dans ces conditions-là. Il y a un tel sentiment d’impunité, une telle réification. »

« J’ai refusé de coucher avec lui, il m’a retirée du projet »

De son côté, Isild Le Besco, qui a dénoncé des « violences psychologiques ou physiques » de Benoît Jacquot, rapporte également au Monde avoir travaillé « quatre ou cinq semaines » avec Jacques Doillon. C’était lors de la préparation d’un film Carrément à l’ouest, sorti en 2001.

La petite sœur de Maïwenn évoque plusieurs épisodes survenus au printemps 2000 au domicile du réalisateur à Paris et au cours desquels il lui aurait fait des avances. « Mais, lorsque j’ai refusé de coucher avec lui, il m’a retirée du projet et a donné le rôle à sa fille, accuse-t-elle. C’était assez subtil, dans le non-dit. A l’époque, ce que j’avais surtout trouvé injuste et abusif était de ne pas avoir été payée pour ce travail. Alors qu’il avait pris mes mots. »

Sollicité par Le Monde, Jacques Doillon, 79 ans aujourd’hui, n’a pas souhaité réagir. De même que son avocate, précisant toutefois que le réalisateur « réfute avec force » ces accusations.