FOOTBALLMême quand l’OM va mieux, le sort s’acharne

OM – FC Metz : Même quand les Marseillais vont mieux, le sort s’acharne

FOOTBALLL’Olympique de Marseille a enfin mis les ingrédients contre le FC Metz (1-1), vendredi au stade Vélodrome, mais le manque de réussite et les décisions arbitrales sont venus les plomber
Pierre-Emerick Aubameyang ne sont pas parvenus à gagner à domicile face au FC Metz (1-1) vendredi soir.
Pierre-Emerick Aubameyang ne sont pas parvenus à gagner à domicile face au FC Metz (1-1) vendredi soir. - Daniel Cole/AP/SIPA / SIPA
Adrien Max

Adrien Max

L'essentiel

  • L’Olympique de Marseille n’a pas réussi à faire mieux qu’un match nul contre le FC Metz (1-1), vendredi soir à domicile en ouverture de la 21e journée de Ligue 1.
  • Sous pression après les contre-performances du début 2024 et les réunions de cette semaine, les Marseillais ont répondu présent dans l’état d’esprit et l’engagement.
  • Mais même quand les hommes de Gattuso mettent les ingrédients, des vents contraires viennent faire chanceler l’OM à l’image des décisions arbitrales en leur défaveur.

Au stade Vélodrome,

Même quand il y a un peu de mieux, des vents contraires viennent ramener l’Olympique de Marseille sur terre. Comme vendredi soir lors du match nul concédé face au FC Metz (1-1) à domicile pour le premier match de la 21e journée de Ligue 1.

Les Marseillais n’avaient plus vraiment le droit à l’erreur après une semaine houleuse marquée par plusieurs réunions pour désamorcer la crise couvante depuis la défaite contre Lyon, la semaine dernière (1-1). Les deux groupes de supporteurs, les Fanatics au nord, et le Commando Ultra 84 au sud, se sont d’ailleurs chargés de leur faire une petite piqûre de rappel à grands coups de banderole : « N’oubliez pas que porter ce maillot est une chance, lui faire honneur est un devoir alors bougez-vous ! », d’un côté et « Des belles paroles depuis juillet pour un fiasco dès février… Maintenant taisez-vous et agissez », de l’autre.

Le message était semble-t-il passé et l’état d’esprit affiché par les hommes de Gattuso dès le début du match a plutôt rassuré le Vélodrome, qui n’a finalement pas hésité à pousser ses joueurs. Avec une multitude d’occasions dans les 30 premières minutes, pour Aubameyang, Harit, ou Moumbagna, l’attaquant camerounais recruté cet hiver. « Le club, moi et les tifosi avions demandé une autre mentalité, plus d’engagement et ça s’est vu. L’équipe a fait beaucoup. Il faut repartir de cette mentalité, de cette volonté. Ce qu’on avait demandé, on l’a vu. On doit continuer, c’est la seule voie possible », a même souligné Gennaro Gattuso.

Le VAR a plombé les Marseillais

Mais Aubameyang n’a pas assez appuyé ses frappes, Moumbagna a eu trop de déchets, Ndiaye n’a presque jamais existé. Et quand le Sénégalais a poussé le ballon au fond des filets, l’arbitre Bel El Hadj avait déjà sifflé une faute de Samuel Gigot sur un défenseur messin (19e). Un capitaine de l’OM toujours dans les mauvais coups, puisque dix minutes plus tard il n’a rien trouvé de mieux à faire que de plaquer le messin Mikautadze qui venait de l’enrhumer, sur une aile de pigeon. Jaune logique. Mais le VAR s’en est mêlé et après visionnage des images, l’arbitre s’est ravisé pour annuler l’avertissement et le transformer en rouge (30e). Logique, encore une fois.

Ce qui l’est beaucoup moins, c’est la non-intervention du même VAR moins de trois minutes plus tard, quand le très remuant Moumbagna s’est écroulé dans la surface après un contact clair avec Ismaël Traoré (33e). « Je n’aime pas parler de l’arbitre, mais je ne comprends pas pourquoi l’action de Faris n'a pas été revue. Ni pourquoi l’arbitre a sifflé sur le but de Ndiaye. Je ne comprends pas, mais dans le foot ça peut arriver. Il faut aller de l’avant » a quand même pointé l’entraîneur italien.

Malgré ces deux coups du sort, ou du VAR, et une infériorité numérique aussi tôt dans le match, les joueurs de Gattuso ont continué de pousser. Et ils auraient logiquement dû rentrer aux vestiaires avec au moins un ou deux buts d’avance.

« « On finit à 72 % de possession en ayant joué à 10, ça ne m’est jamais arrivé dans ma carrière. Après, il faut marquer. On a fait ce qu’il fallait mais si tu ne la mets pas au fond, le foot devient dur », a une nouvelle fois déploré Gattuso. »

A l’image de l’énorme raté d’Ounahi de la tête, finalement capté par Oukidja, alors que le Sénégalais était seul face au gardien (42e).

Un avantage de même pas cinq minutes

Les Marseillais n’ont pourtant pas désespéré en revenant des vestiaires avec le même état d’esprit, et le vent a semblé commencer à tourner. Lorsque Quentin Merlin, arrivé il y a quelques jours de Nantes, s’est arraché pour centrer plutôt que d’obtenir le corner. Et que Moumbagna a surgi au premier poteau pour enfin ouvrir le score (56e) et libérer le stade.

Un but marqué par le nouvel attaquant de l’Olympique de Marseille pour sa première titularisation, en voilà une bonne nouvelle. « Le but ce soir ce n’est pas la chose la plus importante. J’aurais aimé ne pas marquer et qu’on prenne les trois points. C’est le plus important. Ça fait du bien de marquer et aider l’équipe, mais si on ne prend pas les trois points ça ne sert à rien », n’a même pas vraiment pu savourer le buteur du soir.

Parce que les supporteurs marseillais n’ont jamais le droit au bonheur trop longtemps, et la douche est arrivée moins de cinq minutes plus tard. Quand Udol a croisé sa tête au premier poteau pour crucifier Pau Lopez et tout le stade Vélodrome (60e). Sur la seule occasion, ou presque, du FC Metz.

Malgré cette climatisation expresse du Vélodrome, les hommes de Gattuso n’ont pas baissé les bras pour essayer d’aller chercher la victoire. Mais quand ça ne veut pas, ça ne veut pas, à l’image de cette puissante tête de Balerdi au ras du poteau (64e). Et les Marseillais ont finalement terminé les bras ballants. « Ce soir si une banane était tombée sur le terrain, elle aurait atterri au mauvais endroit », a imagé Gattuso pour résumer les coups du sort rencontrés par les Marseillais. Banane ou pas, l’OM n’a toujours pas gagné en 2024, même contre le 16e de Ligue 1 comme vendredi soir, et Gattuso n’a pu qu’admettre : « On peut parler d’une mini-crise ».