InterviewLe boucher de Koh-Lanta, David, voulait « être le héros » de ses enfants

« Koh-Lanta, les chasseurs d’immunité » : « Je voulais être le héros de mes enfants », dit David, le boucher alsacien

InterviewIl a tout pour être l’un des candidats emblématiques de cette nouvelle saison. Costaud, touchant, déterminé… David, boucher en Alsace, s’est inscrit à Koh-Lanta pour « faire la surprise » à ses trois enfants
David, boucher-charcutier en Alsace, fait partie des 20 candidats de la nouvelle saison de Koh-Lanta.
David, boucher-charcutier en Alsace, fait partie des 20 candidats de la nouvelle saison de Koh-Lanta. - A.Issock / ALP / TF1
Thibaut Gagnepain

Propos recueillis par Thibaut Gagnepain

L'essentiel

  • David a participé à Koh-Lanta pour devenir « le héros » de ses trois enfants et leur faire la surprise.
  • « Ils ont hâte de voir, ils en parlent à l’école… J’ai déjà fait leur fierté, c’est vraiment cool », explique-t-il à 20 Minutes.
  • Son métier de boucher-charcutier lui a-t-il été utile dans le jeu ?

Un physique de rugbyman et un métier qui parle à beaucoup… David ne devrait pas passer inaperçu dans cette nouvelle saison de « Koh-Lanta, les chasseurs d’immunité ». C’est déjà le cas dans sa ville d’Illkirch-Graffenstaden, à côté de Strasbourg, où le boucher-charcutier est l’objet de nombreuses attentions. Peu importe pour le trentenaire (36 ans), surtout attaché au regard de ses trois enfants. Il s’explique pour 20 Minutes.

Que retenez-vous de cette participation ?

C’est une vraie aventure, pas juste un jeu télé. On est dans le dur tout au long du jeu, il n’y a pas de triche avec la caméra. Je m’attendais à un truc plus cool mais au final, j’ai préféré que ce soit comme ça.

Pourquoi vous étiez-vous inscrit ?

Moi, je voulais être le héros de mes enfants. Je n’étais pas un grand fan de l’émission mais on la regardait avec eux. Et souvent, ils me disaient “toi tu es trop fort, tu les battrais”. Ils ne m’avaient pas poussé à m’inscrire, je voulais leur faire la surprise. Maintenant qu’ils le savent, ils sont comme des fous ! Ils ont hâte de voir, ils en parlent à l’école… J’ai déjà fait leur fierté, c’est vraiment cool.

Est-ce que cette aventure vous a changé ?

Oui, profondément. Quand on est sur une île comme ça où il n’y a pas grand-chose à faire, on a le temps de la réflexion. Alors on se pose beaucoup de questions. Ça m’a aussi permis de voir la consommation un peu autrement : maintenant, je fais vraiment attention à ce que je jette ou non. Des fois quand les enfants me disent “je vais mourir de faim”, je les reprends.

Vous êtes-vous découvert une autre personnalité ?

Dans la vie de tous les jours, je suis jovial, cool mais ma femme dit toujours que j’ai un cœur de pierre. Là-bas, j’étais hypersensible ! La fatigue, le stress, le manque de nourriture n’y étaient pas pour rien.

Qu’est-ce qui était le plus dur là-bas ? De ne pas voir sa famille, de ne pas manger à sa faim ?

Avant de partir, je pensais que ce serait le manque de nourriture qui me gênerait le plus. Il s’avère que c’est plutôt le manque de ma famille proche qui m’a coûté.

Il ne devait pas avoir beaucoup de viande à manger… Frustrant pour un boucher ?

C’est clair ! En plus, c’est mon quotidien car on est aussi charcutier traiteur. Mais sur l’île, tu as tellement faim que tu peux manger n’importe quoi. Une salade de carottes, je l’aurais apprécié autant qu’un steak. Dès que je suis rentré, je suis allé devant mon rayon et j’ai pris un morceau de saucisse.

Est-ce que votre profession vous a été utile sur place ?

Mes connaissances en cuisine, un peu. Je manie un peu mieux la machette qu’un autre mais de là à ce que soit hyper utile… La force physique non plus.

Depuis votre retour, comment cela se passe-t-il au magasin ?

Les clients demandaient beaucoup où j’étais. Vu que j’ai signé un contrat de confidentialité, je ne disais rien. Le souci, c’est que ça va très vite. Certains ont dit que j’étais en prison, que j’allais divorcer, que j’avais disparu… On a tout entendu ! Une fois que la liste des candidats est sortie, ça a rassuré tout le monde. Illkirch est une petite ville, tout se sait vite.

Le jeu est terminé… mais seriez-vous prêt à le refaire ?

Oui mais complètement différemment. Ce serait un luxe de participer une deuxième fois et ce serait plus facile. Après, je ne pense pas qu’on peut s’y préparer. Ça ne sert à rien de faire 1.000 pompes avant de partir ou d’être le plus sportif. Quand on arrive là-bas, on ne sait pas ce qu’il va arriver. Je suis fier d’avoir vécu. Je me dis “ouah c’est ça Koh-Lanta”.