SOBRIETELa consommation d’électricité en France en baisse pour la 2e année de suite

Electricité : La consommation en France en baisse pour la deuxième année consécutive, assure RTE

SOBRIETECette baisse de la consommation, conjuguée à une hausse de la production (+11 %), a éloigné les craintes de coupures qui avaient entouré la fin 2022
Des pylones électriques dans un champ de l'Indre, le 30 janvier 2024.
Des pylones électriques dans un champ de l'Indre, le 30 janvier 2024. - Sebastien SALOM-GOMIS/SIPA / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Sobriété et lutte contre l’inflation sont les maîtres mots des Français depuis deux ans. Et ça se ressent sur leur consommation d’électricité puisque pour la deuxième année consécutive, la France a connu en 2023 une nouvelle baisse de sa consommation d’électricité, selon un bilan de l’année dévoilé ce mercredi par le gestionnaire des lignes à haute tension RTE.

Cette baisse de la consommation, conjuguée à une hausse de la production (+11 %), a éloigné les craintes de coupures qui avaient entouré la fin 2022, avec des circonstances « particulièrement exceptionnelles », a souligné Thomas Veyrenc, directeur exécutif du pôle stratégie, prospective et évaluation de RTE.

Des niveaux de consommation comparables à ceux des années 2000

« En 2023, la consommation d’électricité en France, corrigée des effets météorologiques (ndlr : indépendamment des variations météo d’une année sur l’autre), a représenté 445,4 TWh, soit un recul de 3,2 % par rapport à 2022, où la consommation avait déjà atteint un creux de 460,2 TWh du fait de la crise énergétique », a indiqué RTE dans son « bilan électrique 2023 ». Elle passe même largement en dessous des niveaux de consommation de 2020, première année de la crise sanitaire (458,7 TWh), et « il faut désormais remonter au début des années 2000 pour trouver des niveaux de consommation comparables à celui de 2023 », souligne RTE.

La baisse « a concerné tous les secteurs » (résidentiel, industriel, tertiaire), souligne RTE. Les résultats d’une enquête menée avec l’institut Ipsos sur un large panel (13.000 personnes) « suggèrent que cette diminution n’est pas uniquement le résultat de démarches de sobriété volontaires mais découle également d’une réaction de la population et des acteurs économiques vis-à-vis de la hausse de prix dans l’ensemble de l’économie ».

Plus de craintes de coupures

En 2022, alors que planaient des craintes de coupures, il avait fallu faire face à une crise de l’hydraulique (plus faible production depuis 1976), des craintes sur l’approvisionnement en gaz liées à la guerre en Ukraine et une crise historique de production du nucléaire français, touché par un phénomène de corrosion. Celle-ci a connu un « redressement partiel » (+15 %) à 320,4 TWh, indique RTE, qui souligne que l’on reste loin des standards des années précédentes (394,7 TWh en moyenne sur la période 2014-2019).

L’hydraulique s’est également redressée (+18 %), grâce à de meilleures réserves d’eau, mais il est talonné par l’éolien (50,7 TWh contre 58,8 pour l’hydraulique) qui a connu un boom (+31 %), « parce que le parc installé a été important et aussi parce que l’année a été venteuse », a souligné Thomas Veyrenc, alors que la production solaire a également atteint « des volumes records » (21,5 TWh).