animauxZavatta condamné pour maltraitance sur trois lions détenus illégalement

Vannes : Le cirque Zavatta condamné pour maltraitance sur trois lions détenus illégalement

animauxL’association One Voice avait porté plainte après une tournée du cirque en Bretagne en juillet 2019
L'association One Voice avait porté plainte contre le cirque Zavatta après deux représentations données à Douarnenez et Arzon en Bretagne en juillet 2019.
L'association One Voice avait porté plainte contre le cirque Zavatta après deux représentations données à Douarnenez et Arzon en Bretagne en juillet 2019.  - A. Benayache / SIPA / 20 Minutes
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Des lions détenus toute la journée dans une cage de 15 m2 dans la remorque d’un camion, sans aucune activité physique ou abri pour se protéger du soleil. Voilà la triste scène découverte par des membres de l’association One Voice lors de représentations du cirque Zavatta à Douarnenez (Finistère) puis à Arzon (Morbihan) en juillet 2019. Après le dépôt d’une plainte, les gérants du cirque, une mère et son fils, étaient jugés lundi devant le tribunal de Vannes pour des mauvais traitements commis contre trois lions.

Des animaux qu’ils exploitaient en plus illégalement, n’ayant aucun certificat de capacité pour s’occuper de tels animaux ou d’autorisation d’exploiter ce cirque. Ce certificat avait été refusé à deux reprises au fils pour son absence totale de prise en compte de la souffrance animale, malgré le décès de certains animaux dont il avait la charge, a indiqué le ministère public.

Aucune nouvelle des lions depuis 2019

L’avocate de One Voice, Me Caroline Lanty, a quant à elle déploré l’opacité totale des activités du cirque William Zavatta, qui ne figure selon elle dans aucun registre du commerce ou des sociétés, ainsi que les défauts dans l’identification, pourtant obligatoire en tant qu’espèce protégée, des trois lions, dont on ignore ce qu’ils sont devenus depuis 2019. « Ces animaux, on ne sait pas d’où ils viennent et on ne sait pas où ils sont partis », a confirmé Sylvain Darchy pour le ministère public.

A l’issue de l’audience, la mère âgée de 61 ans et son fils de 38 ans, ont été condamnés en leur absence à six mois de prison avec sursis. Les deux prévenus ont en outre interdiction de détenir des animaux non domestiques pendant cinq ans et sont condamnés à verser chacun 1.500 euros au titre du préjudice moral à l’association One Voice.