Récap'Deux otages libérés à Gaza au 129e jour de la guerre Israël-Hamas

Guerre Israël-Hamas : Deux otages libérés et inquiétude pour Rafah au 129e jour du conflit

Récap'« 20 Minutes » fait le point pour vous tous les soirs sur le conflit qui s’est déclaré au Proche-Orient
 Un portrait de l'otage Israélo-Argentin, Louis Har, affiché à Jérusalem, le 12 février 2024.
Un portrait de l'otage Israélo-Argentin, Louis Har, affiché à Jérusalem, le 12 février 2024.  - A.Gharabli/AFP / AFP
Emilie Jehanno

E.J. avec AFP

L'essentiel

  • La guerre entre Israël et le Hamas a été déclenchée par l’attaque du mouvement islamiste palestinien, le 7 octobre, sur le sol israélien, à partir de la bande de Gaza.
  • En représailles, Israël a juré « d’anéantir » le Hamas, pilonnant sans relâche le territoire assiégé où s’entassent 2,4 millions de Palestiniens et lançant une opération terrestre le 27 octobre.
  • Ce lundi, deux otages israélo-argentins ont été libérés à Rafah lors d’une une opération commando éclair, qui a fait « environ 100 morts » selon le ministère de la santé du Hamas.

Pour mieux comprendre les derniers événements sur le conflit entre le mouvement islamiste palestinien du Hamas et Israël, 20 Minutes fait le point tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées diplomatiques ou le bilan dramatique des combats, voici l’essentiel de la journée.

Le fait du jour

Un déluge de feu pour couvrir une opération commando éclair à Rafah : une opération nocturne de l’armée israélienne a permis la libération de deux otages, enlevés le 7 octobre par des combattants du Hamas. Fernando Marman, 60 ans, et Luis Har, 70 ans, ont été récupérés lors d’une vaste opération incluant des bombardements dans plusieurs parties de la ville du sud de la bande de Gaza, qui a fait « environ 100 morts » selon le ministère de la santé du Hamas.

« Nous les avons vus (…) il y avait beaucoup de larmes, des embrassades et peu de mots », a raconté Idan Bejerano, le gendre d’un des deux otages israélo-argentins. Selon Israël, il reste à Gaza 130 otages enlevés le 7 octobre, dont 29 seraient morts. Un accord entre Israël et le Hamas, permettant de libérer les otages à Gaza contre une pause dans les combats, reste « possible » selon le département d’Etat américain, qui a insisté lundi sur les bénéfices « énormes » qu’aurait une telle entente.

Le chiffre du jour

Quelque 550.000 personnes se retrouvent face à une insécurité alimentaire catastrophique à Gaza, a déploré l’agence de l’ONU pour l’Alimentation et l’Agriculture lundi 12 février. « On assiste à des niveaux sans précédent d’insécurité alimentaire aiguë, de faim et de conditions proches de la famine à Gaza », a déclaré la directrice générale adjointe de la FAO, Beth Bechdol dans un communiqué.

La phrase du jour

« « L’éventualité d’une véritable incursion militaire à Rafah – où quelque 1,5 million de Palestiniens sont entassés contre la frontière égyptienne et n’ont nulle part où s’enfuir – est terrifiante. » »

C’est la déclaration pleine d’inquiétude de Volker Türk, Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, ce lundi. Il a fait part de sa crainte de voir « un nombre extrêmement élevé de civils, encore une fois principalement des enfants et des femmes, seront probablement tués et blessés ». L’offensive israélienne a fait 28.340 morts dans la bande de Gaza, en grande majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.

La tendance du jour

Le collectif féministe #NousToutes a qualifié lundi « d’instrumentalisation » les propos de la ministre déléguée Aurore Bergé. Cette dernière veut couper les subventions aux associations féministes ayant eu des « propos ambigus » sur l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre. « Il n’y a pas d’ambiguïté de la part des féministes, on croit toutes les victimes, on est les premières à dénoncer toutes les violences masculines faites aux femmes, d’où qu’elles viennent », a déclaré lundi à l’AFP Amy Bah, présidente de #NousToutes Lille. Pour elle, Aurore Bergé veut « éviter de prendre ses responsabilités dans le manque de moyens dans la lutte contre les violences de genre ».

Invitée dimanche sur Radio J, Aurore Bergé a annoncé que le gouvernement passait « au crible » les déclarations liées à l’attaque du 7 octobre de toutes les associations féministes, exprimant son refus de voir l’Etat soutenir financièrement « des associations qui ne sauraient pas caractériser ce qui s’est passé ».