grèveDes vacances scolaires perturbées par une grève à la SNCF ?

Grève à la SNCF : La CGT et Sud-Rail appellent les contrôleurs à se mobiliser en plein week-end des vacances scolaires

grèveLe PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou a, lui, appelé les contrôleurs à « réfléchir » et « bien prendre la dimension » des concessions faites par la direction avant de mettre à exécution leur menace de grève en plein week-end des vacances scolaires.
Le syndicat Sud-Rail et la CGT appelent les contrôleurs de la SNCF à faire grève ce week-end de vacances du 17 et 18 février.
Le syndicat Sud-Rail et la CGT appelent les contrôleurs de la SNCF à faire grève ce week-end de vacances du 17 et 18 février.  - AFP (Illustration) / AFP
Mathilde Fulleringer-Roy

M.F-R. avec AFP

Le syndicat Sud-Rail et la CGT appellent les contrôleurs de la SNCF à faire grève ce week-end de vacances du 17 et 18 février [au milieu des vacances scolaires de la zone C (Ile-de-France) et au début de celles de la zone A (Bordeaux, Lyon, Grenoble, etc.)]. Après une ultime réunion lundi, la CGT et Sud-Rail ont maintenu leur position tandis que la CFDT a levé son préavis. Les dernières négociations et les propositions faites sont « très éloignées des revendications des contrôleurs », a indiqué ce mardi Fabien Villedieu, délégué syndical Sud-Rail. « Je ne vais pas vous vendre de la flûte en vous disant qu’il y a encore une chance de ne pas aller jusqu’au conflit. »

Une prime de 400 euros aux contrôleurs a été promise par la direction pour éteindre le conflit, ainsi que la promesse de la revalorisation de l’indemnité de résidence, de la création de 3.000 promotions supplémentaires et de 1.100 emplois supplémentaires, dont 200 contrôleurs. Pour Fabien Villedieu, cela n’est pas suffisant : « les problèmes de pouvoir d’achat ne peuvent pas se résumer à une prime de 400 euros au mois de mars. » Sa revendication ? « Des mesures pérennes » parce que « les problèmes de pouvoir d’achat, c’est tous les mois ». Sa solution ? « Une revalorisation mensuelle de 150 à 200 euros de prime de travail. »

« C’est compliqué de dire oui à tout »

De son côté, le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou a appellé, ce mardi, les contrôleurs à « réfléchir » et « bien prendre la dimension » des concessions « sérieuses » et « solides » faites par la direction avant de mettre à exécution leur menace. « On augmente l’emploi, on augmente les salaires, on propose une plateforme de progrès social, je ne vois pas pourquoi en réponse on aurait une perturbation pour les Français qui veulent partir en vacances », a-t-il estimé.

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« C’est compliqué de dire oui à tout, parce que c’est aussi le rôle de patron de dire ce qui est possible et ce qui ne l’est pas », a ajouté Jean-Pierre Farandou. Il a notamment insisté sur le besoin de « cohérence sociale » entre les différents métiers au sein du groupe, estimant que « ce n’est pas parce qu’on a la capacité de gêner les Français qu’on devrait obtenir plus ».

A l’approche d’un week-end perturbé, « je regrette vraiment que la SNCF ne puisse pas être complètement au rendez-vous », a-t-il affirmé, promettant que « toutes les villes seront desservies ». Si aujourd’hui il arrive à ne convaincre ne serait-ce qu’un contrôleur de ne pas faire grève, « c’est 500 Français de plus qui peuvent partir en vacances ».