Deux militants du climat s’en sont pris ce mardi à La Naissance de Vénus, le chef-d’œuvre de Botticelli exposé au musée des Offices de Florence (Italie). Ils ont collé des photos d’une ville de Toscane inondée sur la vitre protégeant la toile.

Les militants, membres du groupe Dernière Génération, ont été interpellés et conduits à un poste de police près du musée, ont indiqué les Offices de Florence dans un communiqué. En Italie, Dernière Génération a commencé à mener des actions non violentes en 2022 au moment des élections législatives, appelant les politiques de tous bords à faire du climat une priorité.

Une nouvelle loi contre les militants

« Le gouvernement continue de faire comme si les champs n’avaient pas brûlé en janvier, l’eau ne sera pas un problème cet été, les habitations détruites par les inondations sont des accidents et ne sont pas le résultat de choix des humains », a dénoncé l’un des deux militants. « Et au lieu d’affronter ces problèmes réels, il fait des lois absurdes [pour punir les militants]. »

En janvier, le Parlement italien a en effet adopté une loi alourdissant les peines contre les auteurs d’actions contre des monuments ou des sites culturels. La loi a été adoptée après qu’un juge de Florence a estimé en décembre 2023 que deux activistes qui avaient collé leurs mains à la vitre protégeant une autre peinture de Botticelli n’avaient pas commis de délit.

Ces manifestations en Italie s’inscrivent dans le cadre d’actions partout en Europe pour attirer l’attention sur le climat, notamment en jetant de la soupe, de la purée ou encore de la peinture lavable sur des œuvres d’art ou des sites culturels. Selon la Commission européenne, l’Italie est en outre en voie d’atteindre des émissions bien supérieures à ses objectifs pour 2030.