Les dik-diks

Ces minuscules antilopes africaines – elles mesurent 30 à 40 cm au garrot pour un poids de 3 à 6 kg – sont des proies faciles pour les nombreux prédateurs des savanes, des varans aux chacals en passant par les babouins, les serpents, les rapaces et tous les grands félins. Leur monogamie semble être une adaptation en réponse à la prédation : les dangers étant nombreux et omniprésents, il est risqué de se montrer et d’explorer le territoire à la recherche d’un partenaire. En restant ensemble toute leur vie, le mâle et la femelle minimisent leurs chances de finir dévorés par un fauve.

Les couples passent environ 64 % de leur temps côte à côte. Les mâles s’intéressent toutefois aux autres femelles et n’hésiteront pas à s’accoupler avec elles si l’occasion se présente. Les femelles semblent moins tentées par les relations extraconjugales, car elles sont trop occupées par la reproduction ; elles passent en effet tout leur temps à porter, allaiter ou élever leurs petits.

Les campagnols des prairies

Ces petits rongeurs d’Amérique du Nord font exception au sein de leur famille : si leurs cousins ne montrent pas d’attachement à leurs partenaires multiples ou à leurs petits, les campagnols des prairies sont au contraire très sociables et ont une vie de famille particulièrement stable. Actifs toute l’année, les couples sont unis dès la fin de la phase d’accouplement. Ils vivent ensemble dans le même nid, et les deux parents s’occupent activement de leur progéniture pendant une longue période. Ils lui consacrent beaucoup de temps et d’attention, ce qui a poussé les chercheurs à étudier ces animaux pour comprendre les bases moléculaires de l’attachement.

La monogamie du campagnol des prairies semble liée à une plus grande densité de récepteurs de deux hormones libérées par les membres des deux sexes lors des accouplements répétés : l’ocytocine, ou “hormone du bonheur”, permettrait à la femelle de développer la relation de couple et les comportements maternels, tandis que la vasopressine, ou hormone antidiurétique, serait à l’origine de la fidélité du mâle et de son implication auprès des petits.

Les castors

Les castors des deux espèces (eurasienne et canadienne) étant particulièrement sociables et industrieux, la monogamie semble parfaitement adaptée à leur mode de vie : ils ont besoin de vivre en famille pour travailler en coopération et se protéger des éléments et des prédateurs. Comme les loups, les castors vivent en couple avec leurs petits nés les années précédentes et leurs bébés. Le mâle comme la femelle s’occupent de leur progéniture qui reste en général dans le groupe familial pendant trois ans. Ils s’affairent également ensemble pour marquer et défendre leur territoire, ainsi que pour construire et réparer leur barrage et leur hutte.

Comme d’autres animaux, les castors s’unissent donc à vie car cette association durable leur permet d’assurer la survie de leurs petits et l’entretien de leur lieu de vie. Il n’est toutefois pas rare que les partenaires copulent avec d’autres de leurs congénères. Et si le mâle ou la femelle vient à mourir, il sera très vite remplacé.

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