CRISE AGRICOLEMarc Fesneau assure qu’il « ne redoute pas le Salon » de l’agriculture

Agriculture : Marc Fesneau assure qu’il « ne redoute pas le Salon » de l’agriculture

CRISE AGRICOLEReçus par Gabriel Attal et Emmanuel Macron, les syndicats maintiennent la pression alors que va s’ouvrir le 24 février le Salon de l’agriculture
Le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau, à Paris le 9 février 2024.
Le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau, à Paris le 9 février 2024. - Mael Garnier / SIPA
20 Minutes avec AFP

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Dix jours après la levée des blocages des agriculteurs à la suite d’annonces gouvernementales, Marc Fesneau continue de vouloir rassurer le monde agricole. Le ministre de l’Agriculture a ainsi assuré mercredi sur RMC « comprendre la vigilance des syndicats », qui maintiennent la pression à moins de deux semaines du Salon de l’agriculture (24 février – 3 mars).

Le Premier ministre Gabriel Attal et le ministre de l’Agriculture ont reçu mardi à Matignon les représentants de la FNSEA et des Jeunes agriculteurs (JA). Emmanuel Macron a, lui, reçu mercredi des représentants de la Coordination rurale et de la Confédération paysanne. Respectivement 2e et 3e syndicats agricoles, ils ont salué « l’écoute » du chef de l’Etat tout en choisissant de poursuivre la mobilisation sur le terrain, en attendant « la concrétisation » des annonces du gouvernement. Le président recevra la semaine prochaine la FNSEA et les JA.

« Les mesures de simplification doivent se poursuivre »

« Qu’est-ce qu’on a devant nous d’ici le Salon ? Un certain nombre de mesures de simplification complémentaires ; des éléments qui seront mis en dur en textes de loi dans la loi d’orientation agricole, qui sera envoyée au conseil d’Etat aux horizons du Salon, et une délibération à l’Assemblée et au Sénat qui doit se dérouler d’ici le mois de juin », a précisé Marc Fesneau. « Les mesures de simplification doivent se poursuivre, je comprends la vigilance des syndicats », a-t-il ajouté.

« C’est une crise qui vient de loin, dont on prend la part qui est la nôtre, mais quand vous avez 25 ans de procédures, de sédimentation, de suradministration, de surtransposition, quand vous détricotez tout ça et que vous ouvrez le capot, évidemment tout sort », a résumé Marc Fesneau. « Je ne redoute pas le Salon, ce n’est pas seulement la rencontre entre le monde politique et les agriculteurs, c’est la rencontre entre les Français et les agriculteurs, on y sera, j’y serai », a assuré le ministre.

Après deux semaines de blocages, les agriculteurs avaient levé le camp début février à la suite de trois salves d’annonces du gouvernement, dont plus de 400 millions d’euros de mesures d’urgence. Mais les syndicats n’entendent pas relâcher la pression sur des sujets aussi sensibles que la simplification administrative, l’utilisation des pesticides ou encore l’élevage.