MANIFESTATIONSÀ Mayotte, les barrages maintenus encore « quelques jours »

Mayotte : « Le problème, qui n’est pas réglé, reste l’insécurité », selon les collectifs qui maintiennent les barrages

MANIFESTATIONSLes barrages, qui bloquent Mayotte depuis le 22 janvier, « vont être maintenus » encore « quelques jours », a indiqué une responsable des « Forces vives », le mouvement contre l’insécurité et l’immigration
Les barrages, qui bloquent Mayotte depuis le 22 janvier, « vont être maintenus » encore « quelques jours », a indiqué ce mercredi, Safina Soula, une responsable des Forces vives, le mouvement contre l’insécurité et l’immigration à l’origine des blocages, qui regroupe plusieurs collectifs citoyens (Illustration)
Les barrages, qui bloquent Mayotte depuis le 22 janvier, « vont être maintenus » encore « quelques jours », a indiqué ce mercredi, Safina Soula, une responsable des Forces vives, le mouvement contre l’insécurité et l’immigration à l’origine des blocages, qui regroupe plusieurs collectifs citoyens (Illustration) - J. De Rosa /AFP / AFP
20 Minutes avec AFP

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Les barrages, qui bloquent Mayotte depuis le 22 janvier, « vont être maintenus » encore « quelques jours », a indiqué ce mercredi, Safina Soula, une responsable des Forces vives, le mouvement contre l’insécurité et l’immigration à l’origine des blocages, qui regroupe plusieurs collectifs citoyens.

La représentante a précisé avoir besoin « d’échanger entre [eux] », après avoir reçu les engagements écrits du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin en faveur de l’île. Les collectifs citoyens se sont réunis mercredi en congrès.

« C’est une décision importante et difficile à prendre, je n’ai pas envie de donner le sentiment d’être du côté de l’État », a-t-elle ajouté. « Analyser le courrier prendra quelques jours. On a fait des barrages pendant trois semaines, on peut quand même attendre quelques jours », a-t-elle souligné. Elle a confié son « sentiment d’amertume », soulignant que « le problème le plus difficile, qui n’est pas réglé, reste l’insécurité » dans ce petit territoire dans l’océan Indien.

La nouvelle opération Wambushu est dénommée « opération civilo-militaire »

Dans son courrier cosigné par la nouvelle ministre déléguée aux Outre-mer Marie Guévenoux, Gérald Darmanin apporte des précisions sur ce qu’il a annoncé dimanche dernier lors de son déplacement express à Mayotte, 101e département français et le plus pauvre. Le projet de loi « d’urgence pour Mayotte » sera présenté en Conseil des ministres « le 22 mai », annonce-t-il.

Le texte devrait inclure la fin du titre de séjour territorialisé, l’une des principales revendications des Forces vives. Ce dispositif, spécifique à Mayotte, empêche actuellement les étrangers (essentiellement Comoriens et Malgaches) ayant un titre de séjour local de se déplacer ailleurs en France. Gérald Darmanin réitère également l’engagement du gouvernement « à mettre un terme, à Mayotte, à l’acquisition de la nationalité française en application du droit du sol ». La nouvelle opération Wambushu destinée à lutter contre l’immigration illégale, le logement insalubre et la délinquance est dénommée « opération civilo-militaire » dans le courrier.

La ministre Marie Guévenoux se rendra dans les prochains jours à Mayotte si les barrages sont levés

Le ministre explique que le « rideau de fer maritime » qu’il avait annoncé consistera en un déploiement de moyens renforcés de la marine nationale (capacités d’interception dans les eux territoriales, détection par de nouveaux radars, des drones et des moyens de surveillance aériens). Il appelle « l’ensemble des forces vives de Mayotte à lever les barrages qui asphyxient totalement aujourd’hui le fonctionnement de l’île et entravent l’action des forces de l’ordre dans la lutte contre l’immigration irrégulière et l’insécurité ».

Si les barrages sont effectivement levés, il promet que Marie Guévenoux se rendra « dans les prochains jours à Mayotte pour travailler sur l’ensemble des sujets avec les collectifs, les acteurs économiques et les élus ».