FEUPourquoi l’incendie dans un parc en Suède est si difficile à maîtriser ?

Incendie dans un parc d’attractions en Suède : Pourquoi l’intervention des pompiers est-elle si complexe ?

FEUUn incendie ravage depuis lundi le plus grand parc d’attractions de Suède
L'incendie n'est toujours maîtrisé au parc d'attractions Liseberg à Göteborg.
L'incendie n'est toujours maîtrisé au parc d'attractions Liseberg à Göteborg.  - Björn Larsson Rosvall/AP/SIPA / 20 Minutes
Jérôme Gicquel

J.G. avec AFP

L'essentiel

  • Depuis lundi, un incendie ravage le parc Liseberg à Göteborg, le plus grand parc d’attractions de Suède.
  • Le feu s’est déclaré dans un parc aquatique en construction, ce qui rend la mission des pompiers encore plus compliquée.
  • Contacté par 20 Minutes, le lieutenant-colonel Maillard nous explique la difficulté de la mission à laquelle sont confrontés ses homologues suédois.

Cela fait trois jours qu’ils luttent contre les flammes. En Suède, les pompiers sont toujours mobilisés sur l’incendie qui s’est déclaré lundi dans le parc Liseberg à Göteborg, le plus grand parc d’attractions du pays. Pour une raison encore inconnue, le feu a pris lundi matin sur le chantier d’un parc aquatique en construction. Les images impressionnantes de cet incendie montrent des boules de feu explosant, des flammes et plusieurs explosions détruisant un toboggan aquatique tandis qu’un épais nuage de fumée noire s’élève au-dessus de la ville.

Alors que l’incendie semblait sous contrôle, le sinistre est reparti mardi dans la soirée et des unités supplémentaires ont été envoyées sur le chantier. Mais l’intervention se révèle très compliquée pour les soldats du feu. « Nous ne pouvons pas entrer dans certaines parties du bâtiment pour l’éteindre car il y a un risque élevé d’effondrement », ont précisé les services de secours de la région de Göteborg.

Le feu se propage très rapidement sur un chantier

Contacté par 20 Minutes, le lieutenant-colonel Maillard, chef de groupement prévention au Service départemental d’incendie et de secours (Sdis) du Loiret, confirme la difficulté de la mission. « On est déjà sur un bâtiment avec de gros volumes donc c’est très compliqué pour les pompiers d’atteindre le cœur du brasier », assure-t-il. Mais c’est surtout le fait que le site soit en construction qui rend l’intervention complexe. « Comme il n’y a pas forcément de cloisons et que les portes sont entrouvertes, la fumée va se propager très rapidement, remplir l’ensemble du volume et l’incendie va alors se développer à vitesse grand V, indique-t-il. Et sur ce parc aquatique en construction, il n’y avait peut-être pas encore de poteaux incendie installés. »

En voyant les images, le lieutenant-colonel Maillard a aussitôt repensé à l’incendie qui avait ravagé le jour de Noël Sportica, la salle de basket de Gravelines. « Le bâtiment était moins grand qu’en Suède mais c’est un peu la même configuration avec un équipement sportif disposant de grands volumes qui communiquent entre eux », détaille le pompier. Parti de la piscine du Sportica, le feu s’était propagé rapidement à tout l’équipement à cause du vent et il avait fallu plusieurs heures aux soldats du feu pour venir à bout du sinistre.

En Suède, une personne est toujours portée disparue après cet incendie dans le parc d’attractions de Liseberg et seize personnes ont été soignées pour des blessures légères. La police a par ailleurs ouvert une enquête pour négligence grave et pour infraction au Code du travail.