récap'Ville encerclée et arme nucléaire au 722e jour de la guerre en Ukraine

Guerre en Ukraine : Ville encerclée, arme nucléaire et accord avec la France

récap'« 20 Minutes » fait le point pour vous tous les soirs sur l’avancée du conflit en Ukraine
Dégâts liés à un bombardement dans le village de Bogatyr près de Donetsk, en Ukraine, le 14 février 2024.
Dégâts liés à un bombardement dans le village de Bogatyr près de Donetsk, en Ukraine, le 14 février 2024.  - Handout/ Ukrainian emergency service/ AFP / AFP
Frédéric Brenon

F.B. avec AFP

L'essentiel

  • La Russie a lancé son « opération militaire » en Ukraine le jeudi 24 février 2022. Tous les soirs, 20 Minutes vous propose son récap du conflit russo-ukrainien.
  • Une déclaration marquante, un chiffre-clé, les tendances de fond… Voici les informations essentielles pour mieux comprendre une guerre d’une ampleur inédite sur le sol européen.
  • Ce jeudi, 722e jour de guerre en Ukraine, la ville russe de Belgorod a été frappée par un bombardement. Six personnes auraient été tuées. Assiégée, la ville ukrainienne d’Avdiïvka va, elle, recevoir du renfort de son armée pour ne pas tomber aux mains de la Russie.

Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 19h30. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de la journée.

Le fait du jour

Un bombardement imputé à l’Ukraine a touché jeudi un centre commercial dans la ville russe de Belgorod, située à une quarantaine de kilomètres de la frontière ukrainienne. Cette frappe aurait tué au moins six personnes et fait 20 blessés, dont cinq enfants, a indiqué le gouverneur de cette région frontalière de l’Ukraine.

En Ukraine, la situation se dégrade particulièrement à Avdiïvka, cité du Donbass ravagée par les combats, où la position des défenseurs ukrainiens est de plus en plus précaire face aux forces russes qui ont lancé en octobre une offensive pour achever d’encercler la ville. « La troisième brigade d’assaut confirme avoir été urgemment redéployée » en renfort dans cette zone, a indiqué jeudi cette unité sur Telegram dans un message titré « l’enfer d’Avdiïvka ».

Cette brigade a affirmé mener des contre-attaques sur des quartiers conquis par les Russes, estimant les forces adverses dans sa zone à « environ sept brigades », soit plusieurs milliers d’hommes, avec des renforts qui continuent à arriver.

La déclaration du jour

« Des informations relatives à une grave menace pour la sécurité nationale »

C’est le contenu sybillin du communiqué signé mercredi du chef de la commission du renseignement de la Chambre des représentants, Mike Turner, adressé à ses pairs au Congrès américain. Cette évocation pour le moins inquiétante s’est répandue comme une traînée de poudre et alimenté toutes les spéculations aux Etats-Unis. Un responsable de la Maison Blanche se rend d’ailleurs ce jeudi au Congrès pour éclairer des élus sur cette affaire mystérieuse. Il faut dire qu’il est très rare pour la communauté du renseignement de communiquer publiquement sur ses dossiers en cours, à moins d’un risque direct pour le grand public.

Sollicitée par l’AFP, une source proche du dossier indique que ladite menace est « sérieuse » mais pas « urgente ». Citant des sources non identifiées, plusieurs médias américains évoquent, eux, des capacités militaires russes « extrêmement préoccupantes ». ABC News, en premier, rapporte que la Russie aurait l’intention de placer une arme nucléaire dans l’espace contre des satellites. Nucléaire, le mot est lâché.

De son côté, Moscou qualifie ces informations de « malveillantes » et « sans fondement », voyant là une manœuvre de l’exécutif américain pour faire passer en force une enveloppe sur l’Ukraine, bloquée depuis des mois au Congrès.

Le chiffre du jour

486. C’est en milliards de dollars la somme minimale dont aura besoin l’Ukraine pour se reconstruire après deux années de guerre, selon une estimation publiée jeudi par la Banque mondiale, l’ONU, l’Union européenne et le gouvernement ukrainien. La précédente évaluation, publiée en mars 2023, se montait à 411 milliards de dollars.

Les dégâts les plus conséquents sont concentrés dans les régions de Donetsk (est), Kharkiv (nord-est), Lougansk (est), Zaporijjia (sud), Kherson (sud), toutes situées à proximité de la ligne de front actuelle, et Kiev (nord).

La tendance

Emmanuel Macron va signer vendredi un accord bilatéral de sécurité avec son homologue Volodymyr Zelensky, signe de la « détermination française à faire échec à la guerre d’agression » russe en Ukraine qui va bientôt entrer dans sa troisième année, a annoncé jeudi l’Elysée.

Notre dossier sur la guerre en Ukraine

L’accord sera signé vers 18h45 au Palais de l’Elysée, après une escale du président ukrainien à Berlin pour un entretien avec le chancelier Olaf Scholz. L’Allemagne négocie aussi un accord de sécurité avec Kiev dont la conclusion semble imminente. « Notre détermination (à soutenir l’Ukraine) est là, ne faiblit pas et ne faiblira », a martelé un conseiller du chef de l’Etat français. « Nous sommes déterminés aussi à faire échec à ce pari que fait la Russie », qui « mise sur le temps long, sur notre lassitude », a-t-il insisté.