Mouvement socialMais au fait, pourquoi un train ne pourrait-il pas rouler sans contrôleur ?

Grève SNCF : Mais au fait, pourquoi un train ne pourrait-il pas rouler sans contrôleur ?

Mouvement socialAvec trois contrôleurs sur quatre en grève tout le week-end, le trafic ferroviaire est largement perturbé. Mais ce ne sont pas eux qui conduisent… alors pourquoi les trains ne pourraient-ils pas rouler sans eux ?
Un contrôleur en action (illustration).
Un contrôleur en action (illustration). - Frédéric Scheiber / 20 Minutes
Thibaut Gagnepain

T.G.

L'essentiel

  • Trois contrôleurs sur quatre sont en grève ce week-end à la SNCF. Le trafic ferroviaire s’en ressent…
  • Mais sont-ils si utiles voire nécessaires pour qu’un train roule ?
  • La SNCF dénombre 10.000 « chefs de bord », surtout appelés « commerciaux à bord des trains ».

Certains passagers préfèrent les éviter, d’autres les cherchent ou sont même contents de les voir. Ce sont, ce sont… les contrôleurs ! Depuis ce vendredi et pour tout le week-end de départ en vacances, beaucoup sont en grève. Environ trois sur quatre des 10.000 que dénombre officiellement la SNCF.

La compagnie ne les appelle pas comme ça : ce sont les « chefs de bord » et surtout « commerciaux à bord des trains ». Et leurs missions sont claires : « Vous êtes garant du confort et de la sécurité durant le voyage. Polyvalent, vous accueillez, assistez et informez les voyageurs sur le quai et à bord du train. Vous veillez également à la propreté et au bon fonctionnement des installations à bord. Dans le cadre de la lutte antifraude, vous pouvez être amené à contrôler les titres de transport et régulariser la situation des clients. Enfin, vous assistez le conducteur pour le bon déroulement des circulations ».

Lu comme ça, il serait possible de croire qu’ils ne sont pas forcément indispensables au départ d’un train. Après tout, seul le pilote pourrait suffire, non ? Non, sauf pour les TER ou Transilien. La SNCF l’écrit clairement : « un TGV ne peut pas circuler sans chef de bord ». Par exemple car « ils donnent le signal de départ au conducteur », écrit encore l’entreprise.

Pendant le trajet, ces fameux « commerciaux à bord des trains » sont aussi là pour veiller à la sécurité. Ils seront par exemple les seuls à être en relation avec le conducteur, le centre opérationnel et la police. En cas d’immobilisation, ils sont également en première ligne. Bref, un métier aux multiples facettes… et où ça recrute ! Vingt-quatre postes sont actuellement à pourvoir, comme celui de « chef de bord des TGV internationaux – bilingue allemand (F ou H), à Paris Est ». Rémunération annuelle : entre 30.000 et 33.500 euros brut. Un salaire supérieur à celui proposé pour le poste de « commercial ou commerciale de ligne des trains TER, à Hagondange (Moselle) », de 26.360 à 28.960 euros brut par an.

En France, pour qu’un train puisse prendre le départ, trois agents sont nécessaires : un conducteur, un aiguilleur et donc un contrôleur.