SYMPA l’amiConducteur de taxi, il parcourt 1.200 kilomètres pour aider une nonne

Nantes : Conducteur de taxi, il parcourt 1.200 kilomètres pour qu’une nonne puisse faire don de son rein

SYMPA l’amiLe soir de la Saint-Valentin, Mounir Jouad n’a pas hésité à parcourir toute la France pour aider une religieuse qui venait de louper son avion à destination de Toulouse
Un conducteur de taxi nantais a parcouru toute la France, le soir de la Saint-Valentin, afin d'aider une religieuse qui venait de louper son avion pour Toulouse, où elle était attendue pour donner son rein à son frère.
Un conducteur de taxi nantais a parcouru toute la France, le soir de la Saint-Valentin, afin d'aider une religieuse qui venait de louper son avion pour Toulouse, où elle était attendue pour donner son rein à son frère.  - S. Hussain/AFP / AFP
Caroline Girardon

C.G.

Il plaisante facilement, aimant dire qu’il « a passé la Saint-Valentin avec une bonne sœur plutôt qu’avec (sa) femme ». Mercredi, Mounir Jouad a traversé toute la France pour aider une religieuse qui venait de louper son avion. Conducteur de taxi, l’homme se trouvait à l’aéroport de Nantes, dont il bloquait les accès avec ses collègues afin de protester contre la réforme de la CPAM et la concurrence des VTC.

C’est dans ce contexte qu’il a rencontré la nonne en détresse, raconte La dépêche. Celle-ci devait se rendre en urgence à Toulouse, où elle devait se faire prélever un rein afin de le donner à son frère, en attente d’une greffe. Mais en raison des opérations escargots menés par les taxis, la religieuse n’a pas pu embarquer à temps.

Une course gratuite

Emu par son histoire, Mounir s’est porté volontaire pour la conduire à destination, sans aucune contrepartie financière, parcourant 600 kilomètres en six heures. Le duo, qui a eu le temps de parler de spiritualité et de la société pendant le trajet, est arrivé à bon port aux alentours de minuit. Pas le temps de se reposer à l’hôtel, le bon samaritain est reparti directement à Nantes. « Le matin, il fallait que j’emmène mes enfants à l’école… », conclut-il.

Pour la petite anecdote, ses collègues touchés par sa générosité ont lancé une cagnotte afin de le dédommager et de lui payer la course.