PénuriesEt si… On venait bientôt à manquer de pétrole ?

Energies fossiles : Et si… On venait bientôt à manquer de pétrole ?

PénuriesIl a longtemps été surnommé « l’or noir », mais ne fait plus forcément rêver tout le monde depuis une bonne décennie. Accusé, à juste titre, de foutre en l’air notre planète, le pétrole se fait aussi de plus en plus rare
Et si... On venait bientôt à manquer de pétrole ?
Emilie Petit

Emilie Petit

L'essentiel

  • Pétrole, bois, eau… Qu’il s’agisse des effets du changement climatique ou de ceux des activités humaines sur la planète, nombre de ressources, aujourd’hui indispensables, sont amenées à se raréfier, impactant fortement et durablement notre quotidien dans les années à venir.
  • Pour éviter de paniquer, rationaliser et comprendre à quoi nous pourrions avoir à faire face, 20 Minutes vous propose, dans sa série « Et si », d’explorer les possibles en partant d’un constat bien réel.
  • Dans ce premier numéro consacré à la raréfaction du pétrole, le professeur de géographie belge, Renaud Duterme, auteur de plusieurs ouvrages, dont le dernier en date intitulé Pénuries – quand tout vient à manquer (Ed. Payot), a accepté de se prêter au jeu, face caméra.

«Pétrole ras-le-bol ! ». Tandis que les activités de TotalEnergies sont, depuis le 25 janvier et jusqu’au 30 juin, scrutées à la loupe par une commission de sénateurs, la militante écologiste Greta Thunberg était à Bordeaux, dimanche dernier, pour manifester contre le projet de huit nouveaux forages pétroliers près d’Arcachon, en Gironde. Deux événements a priori sans rapport qui ont pourtant une seule et même toile de fond : le pétrole.

C’est peu dire que la question de l’exploitation des ressources pétrolières soulève, bien souvent, le cœur des foules. Et pour cause. Les énergies fossiles, dont le pétrole fait partie, sont responsables de 80 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, elles-mêmes responsables de la crise climatique.

Mais « l’or noir » reste essentiel au fonctionnement de nos sociétés modernes, et il se fait de plus en plus rare. Sur le papier, c’est plutôt tant mieux. Mais si, demain, les vannes étaient fermées, serions-nous capables de faire sans ?

Aller vers une « sobriété radicale »

« A priori, on ne va pas vers un épuisement total des ressources de pétrole », précise Renaud Duterme, auteur du livre Pénuries – quand tout vient à manquer (Ed. Payot). En revanche, le géographe, très engagé et pour une économie décroissante, rappelle que « ce qui est sûr, c’est que c’est une énergie non renouvelable ».

Pourtant, malgré une base des connaissances établie en 1979, renforcée en 1990 et bien plus solides depuis les années 2020, sur la nécessité de réduire nos émissions de gaz à effet de serre, et donc notre consommation d’énergies fossiles, nos sociétés seraient, aujourd’hui, bien incapables de survivre sans. « Des solutions existent, assure malgré tout le géographe. La première chose à faire, de manière purement théorique, serait, en fait, d’adopter d’ores et déjà des mesures de sobriété radicales ».

Pour éviter de paniquer, rationaliser et comprendre à quoi nous pourrions avoir à faire face, 20 Minutes vous propose, dans la vidéo en haut de cet article, d’explorer les possibles, pour ce premier numéro de notre série « Et si » consacré à la raréfaction du pétrole.

Pénuries, quand tout vient à manquer de Renaud Duterme, Ed. Payot. En librairie.