ENQUÊTEDivorce, suicide... Le point sur le féminicide au tribunal de Montpellier

Divorce, suicide, évacuation... Le point sur le féminicide survenu devant le tribunal de Montpellier 

ENQUÊTEUn homme de 72 ans a abattu, ce mardi en début d'après-midi, son ex-femme devant le tribunal avant de retourner l’arme contre lui
Le tribunal correctionnel de Montpellier (Hérault).
Le tribunal correctionnel de Montpellier (Hérault). - N. Bonzom / Maxele Presse / Maxele Presse
Nicolas Bonzom

Nicolas Bonzom

L'essentiel

  • Un homme est accusé d’avoir tué son ex-femme, avant de retourner l’arme contre lui, ce mardi après-midi, devant le Palais de justice de Montpellier.
  • Divorcés depuis 2016, « ils étaient convoqués devant le juge des affaires familiales, aux fins de liquidation des intérêts patrimoniaux », a indiqué Fabrice Bélargent, le procureur de la République de Montpellier, ce mardi.
  • Le septuagénaire n’était pas connu de la justice.

Un homme est soupçonné d’avoir tué son ex-femme, avant de se donner la mort, ce mardi, à Montpellier (Hérault). Le drame s’est déroulé devant l’entrée du palais de justice, place Pierre-Flotte, sous les yeux d’avocats, d’employés et d’usagers du tribunal. 20 Minutes vous dit ce qu’il faut savoir sur ce féminicide, sur fond de divorce.

Que s’est-il passé ?

Il n’était pas loin de 14 heures, ce mardi, lorsqu’un homme, armé, a ouvert le feu à deux reprises, sur le parvis du palais de justice de Montpellier, place Pierre-Flotte, non loin de l’Ecusson. Il est accusé d’avoir tué son ex-épouse, avant de retourner l’arme, dont la nature n’a pas été précisée, contre lui, et de se donner la mort. Les faits ont eu lieu entre le portail du tribunal, et le point de filtrage opéré par les policiers, à l’extérieur du bâtiment.

Rapidement, les enquêteurs ont écarté l’hypothèse d’un acte terroriste et ont privilégié la piste du féminicide. « L’inquiétude de chacun, au moment des faits, était de savoir s’il pouvait y avoir des répercussions, si c’était un événement d’un autre nature », a confié François-Xavier Lauch, le préfet de l’Hérault, lors d’une conférence de presse, ce mardi.

Dans quelles circonstances ce drame a-t-il eu lieu ?

L’homme, âgé de 72 ans, et son ex-femme, âgée de 66 ans, avaient divorcé en 2016. Ce mardi, à 14 heures, « ils étaient tous les deux convoqués devant le juge des affaires familiales, aux fins de liquidation des intérêts patrimoniaux », due à leur séparation, a indiqué Fabrice Bélargent, le procureur de la République de Montpellier, lors de la conférence de presse. « Il s’agissait d’une procédure purement civile. »

On ne sait rien de plus, pour l’instant, des circonstances du drame. Il n’y avait, par ailleurs, aucune procédure pour des violences conjugales, ni d’ordonnance de protection mise en œuvre pour la victime. Et le septuagénaire n’était pas connu de la justice.

Quelles mesures ont été prises au tribunal, après le drame ?

Les faits se sont déroulés sous les yeux d’avocats, d’employés et d’usagers du tribunal. Lorsque les coups de feu ont éclaté, ils ont « immédiatement été confinés, avant d’être évacués », a relaté le procureur. « La communauté judiciaire est sous le choc. Une cellule médico-psychologique a été mise en place (…) L’ensemble des personnes, elles étaient nombreuses, qui ont vu la scène, ont la possibilité d’être prises en charge. »

Le préfet de l’Hérault, François-Xavier Lauch, a salué, d’ailleurs, « la réactivité de tous les acteurs. Et d’abord le personnel du ministère de la Justice, qui a très bien réagi. Et les policiers nationaux (…), les sapeurs-pompiers de l’Hérault, et le Samu. »