Définition : D’où vient l’expression « poucave » ?

Si vous étiez vous-même ado dans les années 1990, il y a peu de chance que vos enfants parviennent à vous perdre avec le mot « poucave » : vous l’employiez sans doute vous aussi à leur âge. Sinon, 20 Minutes vous donne le mode d’emploi de cette expression « d’jeun’s ».

Un mot d’origine romani

« Poucave » descend tout droit de la langue romani. C’est d’ailleurs le cas des autres termes argotiques en « ave », comme « rodave » dont on vous a déjà parlé. À l’origine, il y avait le verbe « poukh », qui signifie « trahir » ou « dénoncer ». C’est apparemment à Montreuil ou alentour que « poucave » s’est frayé son chemin dans le slang français.

La poucave

Une poucave, c’est ce que flics, gangsters et écoliers s’accordent à appeler une « balance », c’est-à-dire quelqu’un qui dénonce indûment son prochain. Bref, la poucave a le don de ne pas se faire que des amis.

Je poucave, tu poucave…

« Poucave » existe aussi sous forme verbale. Comme ses comparses en « ave » (« chourave », « balnave », etc.), il ne se conjugue pas. On dira donc indifféremment « je poucave », « nous poucave », « vous l’avez poucave », « tu l’as poucave », etc.

Une variante régionale

Dans la région lyonnaise, le verbe « poucave » a connu une déformation liée à sa ressemblance avec « pourrir » (au sens d’« engueuler »). De fait, les « Gones » le substituent parfois à son cousin phonétique, qu’il s’agisse de « poucave quelqu’un » ou de « se faire poucave par quelqu’un ».