le compte n’est pas bonUne ex-caissière détourne 100.000 euros de cartes-cadeaux

Metz : Une ex-caissière condamnée pour avoir détourné 100.000 euros de cartes-cadeaux Auchan

le compte n’est pas bonUne ancienne caissière d’un hypermarché Auchan, poursuivie pour avoir détourné des centaines de cartes-cadeaux pour un total de 100.000 euros, comparaissait mardi devant la justice à Metz
Une ancienne caissière d’un hypermarché Auchan, condamnée pour avoir détourné des centaines de cartes cadeaux. (Illustration)
Une ancienne caissière d’un hypermarché Auchan, condamnée pour avoir détourné des centaines de cartes cadeaux. (Illustration) - 20 MINUTES / 20 MINUTES
Gilles Varela

G.V. avec AFP

Elle arrondissait grandement ses fins de mois, mais c’est fini. Une ancienne caissière d’un hypermarché Auchan en Moselle, poursuivie pour avoir détourné des centaines de cartes cadeaux pour un total de 100.000 euros, a été condamnée mardi à deux ans de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Metz, ainsi qu’à une amende de 108.792 euros pour le préjudice financier.

Très expérimentée, la prévenue connaissait tout du fonctionnement des caisses, forte de ses 28 ans d’ancienneté chez Auchan. Elle bénéficiait même d’un statut particulier, au point de devenir formatrice pour le fonctionnement des caisses, lui donnant accès à une caisse « école » sur laquelle elle faisait passer discrètement des cartes cadeaux pour son compte personnel.

L’erreur de trop

« Les cartes cadeaux Auchan fonctionnant dans toutes les enseignes du groupe, comme Leroy Merlin ou des bijouteries, elle s’est fait plaisir », commente Me Zakia Ait Ali Slimane, l’avocate de l’hypermarché. L’ex-hôtesse de caisse a ainsi pu améliorer son domicile en faisant construire une véranda, opéré des virements tous les mois sur les comptes bancaires de ses enfants, acheté des appareils électroniques comme des caméras Go Pro, ou des produits de bouche chez Auchan directement.

Au total, entre juillet 2018 et juin 2020, elle a détourné 432 cartes cadeaux, représentant 100.000 euros. « Et on n’a pu remonter que sur une période de deux ans à compter de son licenciement », note l’avocate. « On ne sait pas ce qu’elle a pu faire avant ! » Sa combine a été découverte à la suite d’une erreur de caisse plus importante que les autres, de 750 euros. Sans ça, l’avocate de l’hypermarché estime « qu’elle aurait continué tant qu’elle n’aurait pas été prise la main dans le sac ».

Son époux, qui était poursuivi pour recel, a lui été relaxé, le procureur s’étant dit « partagé » en ce qui concerne sa culpabilité.