On peut donc aborder les huitièmes de finale de la Ligue des champions avec une dynamique de zinzin et brutalement redescendre sur terre à cette occasion. C’est la mésaventure qui a frappé Arsenal, mercredi soir à Porto. On ne se faisait pourtant guère de souci quant à la présence du club londonien en quarts de finale de cette édition 2024 de la C1, quatorze ans après leur dernière apparition dans le Top 8 de la plus prestigieuse Coupe d’Europe.

Cinq victoires de rang et une attaque de folie, avec 21 buts inscrits sur cette période récente : non, les hommes de Mikel Arteta avaient emmagasiné bien trop de certitudes et de confiance pour se faire surprendre au Stadio do Dragao. Sauf que le FC Porto a proposé une tout autre opposition que ne l’ont fait West Ham (0-6) et Burnley (0-5) lors de récents rendez-vous de Premier League.

« Porto peut en permanence casser le rythme »

Et au bout d’une rencontre acharnée, Arsenal s’est retrouvé piégé sur un but de l’ailier brésilien du FC Porto Galeno, auteur d’une superbe frappe enroulée aux abords de la de la surface dans le temps additionnel (1-0, 90e+4). « Quand c’est 0-0, que tu regardes l’horloge et que c’est la 93e minute passée, si tu n’es pas en position de gagner le match, eh bien ne le perds pas », regrette le milieu anglais Declan Rice. Celui-ci estime avoir subi « un vrai coup dans les dents » avec ce but tardif de Galeno.

« Nous devons mieux gérer la situation, a reconnu son entraîneur Mikel Arteta. Il y a certaines choses que nous devrons beaucoup mieux faire sur la manche retour, face à une équipe très bien organisée défensivement et qui peut en permanence casser le rythme. Nous n’avons pas été assez menaçants, nous avons manqué d’agressivité, en particulier avec le ballon à l’approche du but adverse. Nous pouvons faire mieux. » Le vice-champion d’Angleterre en titre n’aura pas le choix, le 12 mars à l’Emirates, lors d’un huitième de finale retour plus indécis qu’on ne l’aurait imaginé.