Pétition, appel à témoins, grève de la faim… Il tente par tous les moyens de retrouver le chauffard qui a tué ses parents

Le combat d’un fils. Il y a plus de cinq ans maintenant, Franck Furnari perdait ses deux parents, tués devant l’hôpital de Roubaix par un chauffard qui a pris la fuite. Evidemment, une enquête avait été ouverte et un appel avait même été lancé. En vain. Ni le conducteur, ni sa voiture n’ont été retrouvés. Pour tenter de faire bouger les choses, le fils meurtri a commencé, le 12 février, une grève de la faim dans sa voiture garée près du lieu du drame.

Après avoir écrasé le couple d’octogénaires, le chauffard s’est volatilisé. Les investigations menées par les policiers du commissariat de Roubaix n’ont jamais rien donné, ni même l’appel à témoins qu’ils s’étaient résolu à lancer. Après trois années d’enquête ou point mort, le parquet avait classé l’affaire faute d’éléments nouveaux. « L’assassin ne sera donc jamais puni pour les crimes qu’il a commis », s’était alors indigné Franck Furnari. Comme une bouteille jetée à la mer, le fils des victimes avait lancé une pétition dont le nombre de signatures frôle aujourd’hui les 50.000. « Je reste persuadé que des gens savent qui est l’auteur des crimes », écrivait-il, appelant « toutes les personnes qui peuvent aider à l’arrestation de cet homme » à se faire « connaître pour que justice soit faite ».

Enquête classée puis rouverte en 2022

Outre la pétition, Franck Furnari a lancé une chaîne YouTube, une page Facebook, allant même jusqu’à camper devant l’hôpital de Roubaix dans sa voiture pour inciter d’éventuels témoins à prendre la parole. Sa pugnacité, relayée maintes fois dans les médias locaux et nationaux, a fini par payer et l’enquête sur la mort de ses parents a été rouverte en août 2022. Sauf que les policiers n’ont pas davantage de pistes qu’à l’époque.

Pourtant, Franck Furnari assure que les enquêteurs disposent d’un certain nombre d’éléments. « Nous savons qu’il habite dans l’Aisne, qu’il a une Peugeot 406 de couleur gris clair métallisé, nous avons des pistes, nous avons des témoignages, on connaît une partie de la plaque d’immatriculation », liste-t-il, rapportant des propos des policiers. Mais le chauffard est toujours dans la nature.

Alors, comme une ultime tentative pour faire avancer le dossier, Franck Furnari s’est lancé dans une grève de la faim. « C’est le seul moyen que j’ai trouvé pour interpeller les passants », a-t-il confié à nos confrères du Parisien. Si le procédé ne ravit ni son épouse, ni ses deux filles, c’est le seul qui reste à Franck, persuadé que quelqu’un quelque part sait quelque chose.