PRIMAIRE républicaineTrump inflige une défaite cinglante à Nikki Haley en Caroline du Sud

Présidentielle américaine 2024 : Trump inflige une défaite cinglante à Nikki Haley en Caroline du Sud

PRIMAIRE républicaineMême si Nikki Haley « n’abandonne pas », ce revers est d’autant plus cruel qu’il a eu lieu dans l’Etat dont elle a été gouverneure pendant six ans
Donald Trump, à Columbia en Caroline du Sud le 24 février 2024.
Donald Trump, à Columbia en Caroline du Sud le 24 février 2024. - Andrew Harnik/AP / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Donald Trump est plus que jamais le favori des républicains pour probablement défier Joe Biden en novembre prochain. L’ancien chef de l’Etat a en effet infligé samedi une défaite de taille à sa dernière rivale républicaine, Nikki Haley, lors de la primaire de Caroline du Sud.

Le revers est d’autant plus cruel pour celle incarnant une aile plus modérée du Parti républicain, qu’il a lieu dans l’Etat dont elle a été gouverneure pendant six ans. « Je n’abandonne pas ce combat », a-t-elle toutefois lancé après sa défaite.

« Joe, tu es viré ! »

Mais signe que l’ex-président ne la considère même plus comme une menace, Donald Trump a ciblé dans ses premières déclarations victorieuses l’actuel maître de la Maison-Blanche. « Joe (Biden), tu es viré ! », a-t-il lancé depuis Columbia, la capitale de l’Etat, en reprenant son slogan fétiche de l’époque des plateaux de téléréalité.

Comme lors des quatre autres scrutins précédents, dont le but est de désigner le candidat républicain à la présidentielle, l’ancien locataire de la Maison-Blanche a été sans pitié. Sa victoire a ainsi été projetée par les médias américains une poignée de secondes seulement après la fermeture des bureaux de vote – même si la marge exacte n’était pas encore connue.

En dépit de ses ennuis judiciaires, dont certains lui font risquer la prison, le septuagénaire est le candidat ultra-favori de la droite, selon tous les sondages. Donald Trump espère maintenant forcer son ex-ambassadrice à l’ONU à jeter l’éponge afin de pouvoir concentrer ses attaques sur Joe Biden, qui brigue un second mandat.

Mais Nikki Haley, 52 ans, s’accroche : elle refuse pour l’instant de quitter la course à l’investiture républicaine. Le plaidoyer de cette femme, la seule en lice chez les républicains, est simple : « Nous ne survirons pas à quatre ans de plus du chaos de Trump. »

La justice, dernier espoir de Haley

Les deux rivaux doivent s’affronter mardi dans le Michigan. Les républicains de l’Idaho, du Missouri, du Dakota du Nord voteront ensuite chacun leur tour, un ballet bien orchestré qui mènera les candidats jusqu’à l’un des plus grands rendez-vous politiques de l’année, le Super Tuesday. Le 5 mars, une quinzaine d’Etats, dont le Texas, la Californie, le Colorado et la Virginie organiseront simultanément leurs scrutins lors d’une grande journée électorale.

Les primaires peuvent en théorie s’étirer jusqu’en juillet. Mais selon les sondages, Nikki Haley n’est favorite dans aucun de ses Etats et l’équipe Trump prévoit déjà une victoire « le 19 mars » au plus tard. Alors pourquoi rester dans la course ? « Elle attend de voir si Trump est mis hors jeu par une décision de justice ou un pépin de santé », explique le politologue Larry Sabato. Et sur le premier point, le premier procès pénal de Donald Trump débutera le 25 mars.

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