politiqueAu Salon de l’agriculture, Attal tacle le « cirque médiatique » de Bardella

Salon de l’agriculture 2024 : Gabriel Attal critique le « cirque médiatique » de Jordan Bardella

politiqueLe Premier ministre s’est invité ce dimanche soir Porte de Versailles, au lendemain de la visite chahutée d’Emmanuel Macron. Il s’est exprimé devant des responsables de filières
Salon de l'Agriculture : Macron malmené, grand débat, Attal et Bardella en visite
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Gabriel Attal est arrivé au Salon de l’agriculture, porte de Versailles, ce dimanche à 20 heures, une heure après la fermeture au public. Ce déplacement ne figurait pas à son agenda officiel.

Dans un contexte de crise agricole, le Premier ministre a participé à un dîner, a prononcé un discours et rencontré des exposants et responsables de filières.

Gabriel Attal a mis en garde contre le « cirque médiatique », « politique » et « militant », au lendemain de la venue chahutée d’Emmanuel Macron et de la visite quelques heures plus tôt du leader du Rassemblement national (RN), Jordan Bardella. Ce dernier avait dit sa volonté de promouvoir le « patriotisme économique » et de « changer de logiciel » pour les agriculteurs au niveau européen, avec notamment la « sortie des accords de libre-échange ».

« Notre ennemi, ce n’est pas l’étranger »

« Les Français ne sont dupes de rien. Ni de l’instrumentalisation, ni du mensonge, ni de la poudre aux yeux », a déclaré le Premier ministre ce dimanche soir. « Les agriculteurs, nos bêtes, nos filières ne sont pas un décor de campagne » à l’approche des européennes, a-t-il insisté avant de défendre son bilan et de s’en prendre au RN.

« Notre ennemi, ce n’est pas l’étranger, c’est la loi du marché débridée ». Et « vous qui êtes des professionnels de l’agriculture, vous savez mieux que personne que cette exception agricole ne doit être en aucun cas une fermeture. Car renoncer à commercer, c’est condamner notre agriculture à sombrer », a-t-il affirmé.

L’exécutif cherche à éteindre la crise agricole, qui couvait depuis des mois mais a explosé en janvier. Depuis, le président et le Premier ministre ont multiplié les annonces, sans toutefois à parvenir à convaincre complètement des agriculteurs en attente d’actes.

Les huées et le débat improvisé

Samedi, Emmanuel Macron avait été accueilli par des huées et des heurts, mais avait pu finalement passer près de 13 heures dans le Salon à déambuler et échanger, au prix d’une importante présence sécuritaire.

Lors d’un débat improvisé de deux heures avec des agriculteurs, le chef de l’Etat a rappelé avoir pris 62 engagements en réponse au mouvement qui a éclaté le 18 janvier. Parmi ses autres annonces, il a promis un recensement des exploitations nécessitant des aides de trésorerie d’urgence, et redit que la France n’interdirait plus de pesticides plus vite que ses voisins européens.

Le président de la république a également donné rendez-vous aux représentants syndicaux d’ici trois semaines, après le Salon, qui durera jusqu’au 3 mars

Gabriel Attal reviendra pour sa part mardi pour une journée entière de visite et déambulations sur le Salon.