FOOTBALLLa méthode Gasset illustrée par Ndiaye et son « meilleur match avec l’OM »

OM – Montpellier : La méthode Gasset illustrée par Ndiaye et son « meilleur match avec l’OM »

FOOTBALLL’Olympique de Marseille a retrouvé son allant offensif dimanche soir contre Montpellier (4-1), à l’image d’Iliman Ndiaye auteur de son premier but au Vélodrome
L'attaquant Iliman Ndiaye a inscrit son premier but au Vélodrome sous le maillot de l'OM dimanche lors de la victoire contre Montpellier (4-1) en Ligue 1.
L'attaquant Iliman Ndiaye a inscrit son premier but au Vélodrome sous le maillot de l'OM dimanche lors de la victoire contre Montpellier (4-1) en Ligue 1.  - Daniel Cole/AP/SIPA / SIPA
Adrien Max

Adrien Max

L'essentiel

  • L’Olympique de Marseille a signé sa première victoire de l’année en Ligue 1 en s’imposant 4 buts à 1 face à Montpellier.
  • Les Marseillais ont retrouvé leur allant offensif à l’image du très bon duo d’attaquant Aubameyang/Ndiaye.
  • Cette deuxième victoire de Gasset depuis son arrivée, après la qualification en Ligue Europa, permet à Marseille de se relancer en Ligue 1.

Au stade Vélodrome,

« Je ne savais même pas comment célébrer, j’ai presque oublié ma célébration. » Après sept longs mois d’attente, le jeune Iliman Ndiaye a enfin marqué son premier but au stade Vélodrome avec le maillot de l’Olympique de Marseille, lors de la large victoire contre Montpellier (4-1), dimanche soir. Une éternité à l’origine de ce petit oubli, mais un énorme soulagement et beaucoup d’émotions de marquer devant les siens après son retour dans sa ville natale l’été dernier. « J’ai toujours voulu marquer dans ce stade depuis que je suis petit, c’est arrivé aujourd’hui et j’espère que ce n’est pas le dernier », a sobrement commenté le buteur.

Son match est surtout révélateur de la méthode Gasset, même si le nouvel entraîneur de l’OM a une nouvelle fois réfuté ce terme, trois jours une première victoire contre le Shaktar Donetsk et la qualification en 8e de finale de Ligue Europa. En difficulté depuis le début de la saison, et trop souvent utilisé sur un côté, Iliman Ndiaye a cette fois joué la majorité du match en soutien d’Aubameyang.

« Pour s’exprimer à Marseille, il faut un petit déclic »

Ce n’est donc pas un hasard de le voir inscrire son deuxième but de la saison (31e) avant de provoquer un penalty transformé par son compère d’attaque (65e). « Je sentais que c’était un peu moi sur le terrain aujourd’hui, j’ai essayé de prendre les bonnes décisions avec le ballon, de faire les bons choix pour mes coéquipiers. Sans m’enflammer je peux dire que j’ai fait mon meilleur match avec l’OM », a détaillé Ndiaye, plus à l’aise sur le terrain qu’en zone mixte.

Le Franco-Sénégalais a été bon dans ses prises de balles avec quelques savoureux contrôles, dans son jeu dos au but, dans sa finition avec ce beau but du gauche sous la transversale, et dans sa percussion et ce penalty provoqué contre deux défenseurs. Une renaissance saluée par le stade Vélodrome à sa sortie, mais surtout permise par les mots de son nouvel entraîneur :

« « Je leur ai dit que ce sont des joueurs à fort potentiel. Des joueurs d’avenir, mais ici c’est dur. Je les connaissais j’ai travaillé en Afrique et quand je les voyais joueur je me disais "waouh, il y a du potentiel", mais pour s’exprimer à Marseille devant 65.000 personnes ça ne vient pas comme ça ? Il faut un petit déclic » a expliqué Jean-Louis Gasset sur le haut niveau de performance de Ndiaye, et de Sarr. »

« Comme ça, ça le fait ! »

Parce qu’il n’y a pas que Ndiaye qui a été bon. Toute l’équipe a enfin été au niveau, mis à part peut-être Gigot et sa nouvelle bourde à l’origine de la rapide ouverture du score montpellieraine (5e). D’abord dans une sorte de 4-3-3 avec Ndiaye en pointe, Aubameyang à gauche et Sarr à droite, puis en 4-4-2 avec le Sénégalais en position d’ailier. Et l’OM a déroulé et complètement surclassé Montpellier. « En cinq jours on a retrouvé de la confiance, c’était la priorité. Sur le premier match, il y avait l’état d’esprit mais ce n’était pas très agréable à regarder et techniquement compliqué. [Dimanche], on a gardé cet état d’esprit et on a rajouté la technique, la maitrise du jeu. Et comme ça, ça le fait ! », a « kiffé » Jean-Louis Gasset.

Ses joueurs aussi, comme Pierre-Emerick Aubameyang auteur d’un doublé (44e, 65e) pour mettre totalement l’OM à l’abri, du luxe cette saison. Ou Sarr qui a parachevé le succès marseillais en poussant Montpellier au CSC (82e), tout en validant sa très bonne prestation.

« Quand on se sent bien, on peut bien jouer »

« Le coach a eu des mots, on s’est parlés. On en est revenu à des choses basiques pour reprendre confiance en nous. Ensuite, quand ça va bien, et qu’on se sent bien sur le terrain c’est là qu’on peut bien jouer et proposer du beau football », a confié Veretout après avoir pris le soin de d’abord remercier Gennaro Gattuso, histoire de ne pas trop enfoncer le clou.

Et dans le foot tout va très vite, il y a cinq jours les Marseillais avaient « la tête au fond du seau », dimanche ils ont refait surface grâce à la méthode Jean-Louis Gasset, et cette première victoire de l’année en Ligue 1. La première depuis plus de deux mois. « L’équipe est convalescente. Dans le vestiaire, le mot que j’ai dit c’est "humilité", et on ne va pas voir plus loin que le match de Clermont. Samedi prochain, il faudra encore monter d’un cran, monter le curseur technique », a-t-il prévenu ses joueurs. En attendant, il va « un peu leur lâcher la grappe » jusqu’à mardi, avant de continuer de tenter de faire « revenir le ciel bleu » à Marseille.