Autoroute 69 : L’Etat prêt à tenir dans la durée pour décrocher « les écureuils »

«Nous nous sommes organisés en conséquence, nous sommes en capacité de répondre dans la profondeur et dans la durée à ce type de comportement. » Cet avertissement aux « écureuils », perchés sur des branches pour empêcher le chantier de l’autoroute A69 entre Toulouse et Castres d’avancer, émane du préfet de la région Occitanie.

Plusieurs opposants ont notamment élu domicile depuis des semaines dans les arbres centenaires d’un site baptisé « La Crém’Arbre », près de Saïx, dans le Tarn.

Et malgré le tintamarre ou les spots déployés la nuit pour les faire craquer, malgré la pluie, malgré l’arrivée d’une unité spéciale de la gendarmerie – la cellule nationale d’appui à la mobilité (Cnamo) de la gendarmerie – ils restent bien accrochés.

« Ce n’est pas une question de moyens »

Le message du préfet Pierre-André Durant est donc que les forces de l’ordre sont, elles aussi, prêtes à tenir longtemps. « La ligne rouge pour l’Etat, c’est, quand il y a un équipement qui se réalise, que la justice s’est prononcée, qu’on ne peut pas admettre que des minorités en désaccord avec ces décisions de justice, parce qu’elles ne leur sont pas favorables, entendent par la force imposer leur point de vue », a expliqué lundi le représentant de l’Etat. « Ça ne peut pas fonctionner ainsi, ça ne fonctionnera pas ainsi pour l'A69 quelle que soit la durée, [quel que soit] le nombre des évènements qu’il pourrait y avoir dans les mois à venir », a-t-il ajouté, estimant que « sur l'A69, ce n’est pas une question de moyen ».

Les opposants à l'A69, une autoroute de 53 km, qui doit être mise en service fin 2025, mènent aussi le combat sur le terrain judiciaire. Ils contestent la légalité des coupes d’arbres près de Saïx.