ça chauffeLe Lac Léman en grand danger face à la hausse des températures

Réchauffement climatique : Le Lac Léman en grand danger face à la hausse des températures

ça chauffeLes eaux du Lac Léman se réchauffent quatre à cinq fois plus vite que celles des océans
La hausse température pourrait avoir de nombreuses conséquences au lac Léman.
La hausse température pourrait avoir de nombreuses conséquences au lac Léman. - S. Hermann & F. Richter / Pixabay  / Pixabay
20 Minutes avec agence

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La Commission internationale pour la protection des eaux du Léman (Cipel) tire la sonnette d’alarme. Selon un rapport publié le 12 février, la première réserve d’eau douce d’Europe occidentale n’est pas épargnée par le réchauffement climatique. Et pour cause : sa température augmenterait quatre à cinq fois plus vite que les océans, glisse France Info.

Un réchauffement catastrophique

D’après la Cipel, la température moyenne observée en surface du lac affichait 13,6 degrés en 2022. Une première depuis plus de trente ans. Selon les experts, cela pourrait s’expliquer par une succession d’hivers doux qui in fine ont empêché le mélange des eaux de surface et de profondeur.

La situation va-t-elle s’arranger avec le temps ? Pas vraiment selon Marie-Élodie Perga. Cette professeure de limnologie à l’Université de Lausanne rappelle en effet que les Alpes se réchauffant deux fois plus rapidement que le reste du globe, cette hausse des températures pourrait s’avérer catastrophique au niveau local.

« Ingérable »

« Bien évidemment, si on en arrive à des +4 °C, il n’y aura pas d’adaptation possible mais le lac sera finalement une moindre de nos préoccupations par rapport à tout ce qui va nous tomber dessus en termes d'alimentation, d’approvisionnement en eau… », a résumé cette spécialiste de l’étude des lacs. Et de clarifier au micro de nos confrères : « Qu’on soit bien d’accord, +4 °C, c’est juste impossible. Ingérable, en tout cas. »

En pratique, ce réchauffement pourrait entraîner la disparition de certaines espèces privées de nourritures et incapables de se reproduire. Mais également la prolifération de certaines bactéries, ce qui aurait pour effet direct une hausse du coût du traitement de l’eau du lac, qui encore aujourd’hui est bue par environ un million de Français et de Suisses.